mohamed_diallo_journaliste1L’exercice du métier de journalisme devient très préoccupant en Guinée. L'explosion de violences contre les journalistes dans le passé et le récent assassinat de notre confère El-hadj Mohamed Diallo, en sont des preuves tangibles confirmant ainsi la dangerosité de l’exercice du métier dans notre pays.

C’est suite à cet assassinat lâche, barbare et criminel du confrère El-hadj Mohamed Diallo, le vendredi 5 février 2016 devant le siège de l’UFDG, que la presse guinéenne a organisé une marche pacifique ce lundi 8 février à Conakry. La société civile, les syndicats et le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara se sont également joints à la marche. Damantang Camara est venu, dit-il, présenter les condoléances du gouvernement à la presse.

La marche a débuté au pont 8 novembre pour prendre fin au Ministère de la Justice en passant par l’Assemblée Nationale et la Présidence à Kaloum. L’objectif de la manifestation est de dénoncer les violences auxquelles les hommes de médias sont confrontés et d’attirer aussi l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le meurtre du confrère. La protestation sert également à exiger des autorités une enquête afin que les responsabilités soient situées.

Au cours de cette manifestation, les hommes des medias ont exigé du gouvernement guinéen de mettre en marche des mécanismes de protection efficaces afin de garantir la sécurité des journalistes.

Au point d’achèvement de la manifestation, le département de la justice a condamné l’assassinat du journaliste par la voix de Mr Cheick Sacko et pris l’engagement formel de rendre justice.

« Dans cette affaire, on n’est pas en politique. Dans cette affaire, il y’a eu un assassinat d’un journaliste. Il faisait son métier. Quel que soit le parti politique, on cherchera à savoir qui a tué ce journaliste. On cherchera à savoir s’il y a des commanditaires, derrière et chacun y répondra devant la justice. Quel que soit les clivages politiques, ethniques et religieux pour que, dans des cas de figures comme ça, la justice soit faite. C’est l’engagement que je prends devant vous», a promis le ministre de la justice Cheick Sacko.

Cet assassinat a choqué plus d’un et soulevé une vague d’indignation à travers le monde entier.

Aguibou Barry pour www.guinee58.com