celloudalein_bahoury« Dans un régime non démocratique, la cooptation et la « faveur du Prince » jouent un rôle majeur pour assurer la reproduction de la classe dirigeante. Ce recrutement a toutes chances d’être endogamique quoi qu’il puisse se trouver perturbé par des coups d’Etat ou des révolution de palais» Philippe Braud « Penser l’Etat », Editions du Seuil, 2003, p211.

 

 

Les partis politiques ont vocation à participer à l’édification de l’Etat. Ils sont le symbole du pluralisme politique et doivent contribuer à l’éducation civique de leurs militants et des citoyens en général par leurs apports au débat démocratique.

 

En Guinée, l’Etat de droit est en construction. Mais le spectacle navrant, désolant, déshonorant que vient d’offrir le premier parti de l’opposition guinéenne, est inadmissible, révoltant, répugnant ! Pire, l’attitude des deux leaders qui se « crêpent le chignon » pour le leadership de l’Union des Forces démocratiques de Guinée, UFDG traduit un manque de vision de l’Etat et donne une idée de l’immense chantier qu’il y a encore à parcourir pour arriver à ce qu’on parle de véritable Etat de droit.

 

Le pugilat entre pro Cellou Dalein et pro Bah Oury qui a entraîné la mort d’un journaliste qui était dans l’exercice de ses fonctions, donne la dimension du déficit démocratique non seulement au niveau national, mais aussi à l’intérieur de certains partis politiques qui pourtant dénoncent les violations des droits de l’Homme émanant du régime. Pire, l’absence de compassion des deux leaders est inqualifiable. Au lieu de présenter leurs excuses aux victimes, le défunt et les blessés, à leurs militants et aux Guinéens, ils se complu dans leurs premières réactions, à se rejeter les fautes, niant ainsi leurs responsabilités pour les actes que pourtant leur attitudes ont favorisé et qu’ils ont par surenchère d’escalade verbal, attisé.  

 

La bataille de trop !

 

Ce 05 février, le 1er vice-président de l’UFDG, décidé à participer à la réunion hebdomadaire de son parti, a trouvé porte close ! Et pour cause. Il venait d’être déchu de son poste et exclu du parti qu’il a créé. Cette sanction a été prononcée à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil politique élargie aux députés et aux secrétaires nationaux, la veille.

 

La sanction a-t-elle respecté le principe du contradictoire ? La réunion d’exclusion avait-t-elle été organisée dans les normes en respectant un délai raisonnable entre sa convocation et la prise de sanction ? Le sanctionné a—t-il été averti pour qu’il puisse se défendre ?

Pourquoi un parti politique se barricade-t-il pour empêcher l’accès à ses propres militants et anciens militants ?

 

Pourquoi Bah Oury a forcé l’entrée ? S’il s’estimait lésé, pourquoi n’avoir pas saisi la justice ?

 

Résultat, l’entêtement des deux groupes s’est traduit par une bagarre généralisée qui a occasionné l’intervention des gendarmes. C’est dans ce contexte que le journaliste El-Hadj Mohamed Diallo du site d’information Guinée7.com. a été tué par balle. Qui a tiré ? La lumière sera-t-elle faite ? Prions le et pour lui. Et c’est à raison et de façon responsable que l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), l'Union de la presse libre de Guinée (UPLG), l'Association guinéen des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) et l'Association Guinéenne de la Presse en Ligne (Aguipel) ont exprimé leur regret et consternation et décidé de suspendre la couverture des activités de l’UFDG. Il en va de leur sécurité !

Par son attitude irresponsable, l’UFDG prête ainsi le flanc aux autorités qui ne seront plus accusées d’avoir le monopole de la violence contre les civils. Ironiquement, le régime qui n’a jamais ordonné d’enquête sur la mort des dizaines de manifestants de l’opposition ces cinq dernières années, s’est empressé d’ouvrir une enquête pour homicide volontaire. Les résultats de cette enquête peuvent s’avérer dramatiques pour le parti.

 

 

Ce clash était prévisible en raison de l’attitude des deux principaux protagonistes qui se livrent une lutte sans merci pour le contrôle exclusif de l’UFDG. C’est une querelle d’égo, l’expression d’un nombrilisme exacerbé de deux personnalités pour qui l’UFDG est leur propriété exclusive et ses militants leurs dévots.

 

Bah Oury, qui a créé le parti s’en croit le propriétaire ab aeternam qui à son arrivée à Conakry le 24 janvier 2016 déclare «  Je suis de l’Ufdg et je le resterai pour la vie ».

Son drame est qu’il a été progressivement isolé du parti depuis la mort de celui qu’il y a coopté à la présidence en 2002, Bah Mamadou qui lui-même a désigné Cellou Dalein Diallo pour lui succéder, quelques mois avant son décès survenu 2009. L’isolement de Bah Oury au sein du parti s’est accentué depuis sa condamnation à perpétuité par le régime d’Alpha Condé pour atteinte à la sureté de l’Etat en 2011[1][1], qui l’a conduit à l’exil en France.

 

Dans l’Hexagone, le 1er vice-président s’est retrouvé marginalisé. Il n’était pas associé par les cadres du Parti aux décisions et rencontres officielles de l’UFDG avec des instances françaises ou internationales, le parti préférant envoyer, à défaut d’autres responsables, de simples militants ou des personnes des partis alliés. Au fur et à mesure, les proches de Cellou Dalein Diallo ont pris le contrôle des différentes fédérations, au détriment des alliés de Bah Oury. Certains amis de Bah Oury qui contrôlaient certaines structures du parti se sont rapprochées de Cellou Dalein Diallo, donnant au vice-président un sentiment de trahison. Sa situation personnelle, le sentiment d’isolement au sein du parti et les questions tabous des partis politiques guinéens concernant la gestion financière de la structure ont augmenté son ressentiment.

Isolé, loin de la direction de Conakry à laquelle il appartient, et « mal intégré » dans la fédération de France, il s’est entouré d’une cellule de communication propre, faisant ses propres communiqués en marge du parti, au grand dam de la direction. Sa frustration s’est muée en humiliation par les successions de sanctions que la direction lui a infligées. Il a ainsi été suspendu du 16 avril au 1er juillet 2014[2][2] et a reçu un autre avertissement le 27 novembre dernier, avant que n’intervienne son exclusion, qu’il n’accepte pas.

 

Cellou Dalein Diallo qui a occupé des portefeuilles ministériels sous Lansana Conté pendant plus de dix, a été propulsé à la tête de l’UFDG après le refus de l’Union pour le Progrès (UPR) de feu Siradiou Diallo de le laisser prendre sa présidence. Il a bénéficié de l’effet de resserrement lié au sentiment d’injustice que le régime de Dadis Camara lui a fait subir en s’acharnant contre lui et certains de ses proches soutiens à travers convocations et perquisitions, atteignant un paroxysme avec les actes de torture, massacre et viol au stade de Conakry le 28 septembre 2009.

Il a capitalisé cet élan de sympathie avec la création des comités de soutien qui ont progressivement pris le contrôle des différentes structures du parti. Son état de grâce a atteint son apogée au 1er tour de l’élection présidentielle de juin 2010, où il est arrivé 1er avec plus de 40% des suffrages exprimés, devançant nettement le candidat qualifié d’opposant historique par la presse internationale.

Mais son aura va progressivement se ternir entre les deux tours de ce scrutin présidentiel où malgré sa posture favorable, il va, par sa mollesse, son manque de punch, laisser passer quatre mois pour l’organisation du second tour au lieu d’exiger le respect des deux semaines requis par le code électoral. Il va ainsi laisser le temps et la marge à son principal adversaire de remonter son retard et lui infliger une cuisante défaite, malgré le ralliement à son parti des partis arrivés 3ème, 5ème et d’autres.

Il va également peu défendre ses militants, faussement accusés d’avoir empoisonné ceux de son rival ce qui va conduire à des exactions contre eux et à leur fuite des régions où ils étaient établis depuis des décennies. Il ne va pas non plus mener des actions notamment judiciaires en faveur de ses militants tués, blessés ou emprisonnés pendant les différentes manifestations politiques en vue de la réforme de la Commission électorale indépendante (CENI) ou pour une meilleure transparence des élections.

Il ne va pas pouvoir conserver dans la durée ses alliances politiques. Il va progressivement créer le vide autour de lui. Entre la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, l’Alliance Cellou Dalein Président enregistre ses premières défections avec la sortie de l’Union des forces démocratiques (UFD) dont l’UFDG est issue de la scission et la NGR, Nouvelle Génération pour la République. Le parti perd au passage un de ses ténors, transfuge de l’UPR, Saliou Bella Diallo. Tous vont rallier le camp Alpha Condé à l’exception de l’UFD qui ne le fera qu’en août 2015. Après sa défaite aux législatives et avant celle qu’il va de nouveau subir à la présidentielle d’octobre 2015, c’est la rupture avec la Génération citoyenne (GECI) et l’Union des Forces Républicaines (UFR) qui vont rallier respectivement avant et après l’élection, Alpha Condé.

Si la position attractive d’Alpha Condé s’explique par le pouvoir qu’il exerce et la possibilité qu’il a de pouvoir octroyer des avantages, souvent en termes de postes et autres facilités à ses alliés, l’effritement des alliances de Cellou Dalein s’explique aussi par l’attitude de certains de ses cadres et militants, ceux qui « ont la voix » dans son parti qui n’hésitent pas à s’ériger en donneur de leçons aux autres formations, voire par des agressions verbales, oubliant qu’ils ne sont que des alliés qui ont leurs propres lignes politiques et ne sont pas des militants de l’UFDG.

 

Déficit démocratique interne et deux personnalités aux visions contradictoires

 

 

La défaite de l’UFDG à la dernière élection présidentielle a été l’occasion pour les partisans de Bah Oury de demander un débat critique sur la stratégie du parti, débat systématiquement rejeté par les structures contrôlées par Cellou Dalein Diallo occultant toute idée de remise en cause leur leader et la stratégie du parti. Ce refus du débat va se traduire par d’autres sanctions frappant cette fois non pas Bah Oury, mais ses proches, Mamadou Barry, Mohamed Lamine Keita et Lamine Diallo, appartenant respectivement aux fédérations de Conakry, France et d’Allemagne. L’escalade dans le bras de fer entre les deux têtes est attisée et entretenu par la cour que chacun s’est constituée. Rares sont les cadres, structures ou militants qui prônent ouvertement l’apaisement. El Hadj Abdoul Diallo, membre du bureau politique et le bureau fédéral de l’Est du Canada sont des exceptions qui ont ouvertement et de façon responsable appelé à l’apaisement à la mi-novembre et la mi -décembre derniers.

 

Les principaux concernés et leurs irréductibles se sont lancés dans un logique arc-boutiste tout en affirmant vouloir privilégier le dialogue. Bah Oury, outré, ne cache plus sa rancœur et lance ouvertement des critiques à l’encontre de Cellou Dalein et de la direction du parti, via les média internationaux et nationaux, faisant fi du respect de l’éthique et de la discipline de parti. Une de ses sorties médiatiques a été la raison invoquée par la direction pour lui lancer un avertissement le 27 novembre 2015. De de leurs côtés, Cellou Dalein Diallo, la direction et les députés du parti soufflent le chaud et le froid.

Réagissant à la rencontre entre Bah Oury et Alpha Condé le 31 octobre à Paris, Cellou Dalein Diallo a déclaré que Bah Oury ne l’a pas rencontré au nom de l’UFDG parce qu’il n’avait pas mandat. La direction du parti s’est toutefois réjouie, dans un communiqué du 25 décembre, de la grâce présidentielle accordée à Bah Oury et à d’autres condamnés, la veille.  

Plusieurs cadres vont toutefois faire courir la rumeur d’un « deal entre Bah Oury et Alpha Condé » visant à la destruction de l’UFDG. Pour eux, les affrontements du 5 février en sont la preuve. La rumeur se transforme ainsi en accusation comme celle proférée par un député proche de Cellou Dalein Diallo, depuis Dakar, affirmant que Bah Oury est à l’origine de la défaite de leur parti en France alors qu’en réalité, ce sont des proches de Cellou Dalein Diallo qui ont été placés à la Commission électorale de l’Ambassade (CEAMI) et piloté l’élection au nom de leur parti. Leurs représentants ont peu mené campagne en 2013 et 2015 notamment à Paris et nombreux de leurs électeurs potentiels ne sont pas allés retirer leurs cartes d’électeurs faute d’information. Ces derniers jours, les griefs qui sont faits à Bah Oury, sont les éloges et les sympathies qu’il adresse à l’endroit d’Alpha Condé dont il ne cesse de louer la volonté de décrispation politique depuis son retour, dans les média guinéens, y compris le principal médium d’Etat la Radio-Télévision-Guinéenne (RTG) difficilement accessible à l’opposition. Avant 2011, il était très hostile à Alpha Condé. Si la direction de Cellou fustige « ce rapprochement entre Bah Oury et Alpha Condé », de son côté elle a renoué le dialogue avec le pouvoir à travers la rencontre le 13 janvier dernier du comité de suivi de l’accord politique du 20 août 2015. L’UFDG y était représentée par le député Aliou Condé qui a déploré le non-respect des décisions sur les délégations spéciales. Les structures du parti ont multiplié « les rappels » à l’ordre à l’endroit du 1er vice-président depuis son retour. Il en a ainsi été des déclarations du collège des députés du 30 janvier et des fédérations jeunes de l'UFDG de Dinguiraye, Mamou, Dalaba, Pita, Labé, Lélouma, Thianguel, Bori, Tougue, Koubia et Mali le lendemain.

En réalité, la sortie de ces différentes structures rentre dans une démonstration des rapports de force entre les deux protagonistes, tout comme la « réception grandiose » que l’UFDG a réservé à son vice-président à son retour d’exil avec la mobilisation des militants et les chants à la gloire de son président actuel. Cellou Dalein montre ainsi qu’il a le contrôle du parti et de ses structures et que les militants restent mobilisés derrière lui. Sans doute un message pour ôter à Bah Oury toute idée de lui saper son autorité. De son côté Bah Oury est venu régler ses comptes et veut peut être montrer qu’il a encore des soutiens dans le parti.

 

Leur réconciliation du 15 juin 2014 à Dakar peu avant la levée de la suspension de Bah Oury ou encore le congrès du parti en juillet dernier qui les a tous les deux confirmés à leur postes n’auront pas suffi à gommer leur animosité. Ce sont deux hommes très susceptibles aux critiques, et qui n’ont pas la même vision de l’Etat. Même si en Guinée, les partis politiques sont plus marqués par l’appartenance ethnique de leur leaders et militants et l’ascension sociale qu’ils peuvent induire au travers des postes lucratifs électifs ou gouvernementaux dans un contexte de pauvreté sociale, et peu par l’idéologie politique, Bah Oury et Cellou Dalein ne semblent pas appartenir à la même école de pensée. Cellou Dalein a noué des alliances avec les courants libéraux internationaux dont l’ex UMP (Union pour un Mouvement populaire) devenu les Républicains (LR) tandis que Bah Oury est plus orienté à gauche.

 

Mais plus que la fracture idéologique, ces deux hommes se sont- ils réellement supportés ? Certes ils se sont côtoyés pendant quelques années au sein de leur formation politique, mais ils ont parfois eu du mal à maitriser leurs nerfs dans leurs rapports respectifs. Pour rappel, le 23 octobre 2010, entre les deux tours de l’élection présidentielle,   Bah Oury a été roué de coups par la garde rapprochée du président de la transition Sekouba Konaté, alors que ce dernier devisait avec Cellou Dalein Diallo. A cet accrochage, s’ajoutent les affrontements entre les partisans des deux responsables le jour de la « grandiose réception » en raison de la présence au sein de la délégation de Bah Oury, de Mamadou Barry, exclu et « interdit » d’accès au siège et enfin ce drame du 5 février.

Par leurs comportements irresponsables, ils ont transformé la maison commune de leur parti en camp retranché. Même s’il ne faut jamais se montrer péremptoire en politique, ils semblent avoir atteint le point de non-retour. La situation de conflit permanent est devenue intenable et ingérable. Le mal est déjà fait. Mais ils peuvent encore limiter les dégâts.

 

Le parti s’est piégé dans ses propres contradictions. Comment parler de dialogue, et de privilégier les critiques à l’interne quand toute suggestion de réforme est perçue comme une critique, pire un crime de lèse-majesté ? Quand les sanctions sont prononcées sans l’exercice du droit de la défense des mis en cause ? Quand les sanctions prononcées s’appliquent sans possibilité de recours au sein des structures et s’accompagnent illico de la fermeture des portes du siège aux désormais « indésirables » ?

 

Y a- t-il manipulation du pouvoir : si tel est le cas, il n’a fait que profiter de la faille au sein de ce parti. Les leaders n’ont pas su garder de la hauteur. Ils n’ont pas su et pu dominer leurs rancœurs et animosité. Ils sont des adultes qui doivent assumer leurs actes. La qualité d’un chef c’est de savoir, au travers de multitude de conseils plus ou moins intéressés de ses courtisans, en faire le tri et prendre la bonne décision et assumer son choix et ne pas faire preuve de candeur et infantiliser ses militants en faisant croire qu’il est juste victime de mauvais conseils ou des mauvais conseillers.

 

Au -delà de l’UFDG, d’autres partis dans le monde et en Guinée ont déjà connu ce duel au sommet. C’est le risque encouru quand de très fortes personnalités sont placées aux mêmes postes ou à des postes équivalents. Dans le passé, l’UPR a vécu cette situation conflictuelle. Siradiou Diallo devenu président de ce parti et Bah Mamadou ancien président du parti et qui pour des raisons de prestige et d’honneur a été nommé président d’honneur. Ce titre purement symbolique ne l’a pas empêché de vouloir prendre des décisions qui étaient aux antipodes de celles du Président Siradiou Diallo. Ce parti a failli un moment avoir deux directions parallèles, l’une animée par Siradiou Diallo, l’autre par Bah Mamadou, avant que ce dernier ne se voit offrir les rennes de l’UFDG. Ce clash avait déjà existé entre Bah Oury et le Professeur Alpha Sow tous deux alors membres de l’UFD avant que Bah Oury ne se voit contraint de créer un nouveau parti, ce qu’il a fait en ajoutant juste la lettre G de Guinée au nom de son ancienne formation politique. En France, l’extrême droit vit la même situation. L’UFDG et les NFD «  Nouvelles forces démocratiques », ont des postes de vice-présidents. Le poste de vice-président, ou de président d’honneur, peut être interprété par des personnalités fortes comme une sorte de président bis. Certes l’existence de quatre vice-présidents, que certains veulent faire correspondre aux quatre régions naturelles, tend à diluer le poids de chacun. La rivalité peut également exister non pas entre le Président et le vice-président, mais entre les différents vice-présidents. Ces postes portent les germes de tension liée à l’égo humain.

 

Que va-t-il advenir de l’UFDG ? La stratégie de « j’y suis j’y reste » de Cellou Dalein Diallo va-t-elle avoir raison de celle de Bah Oury, « c’est moi ou le chaos » ? Ou bien surprendront ils les Guinéens en faisant preuve de maturité politique en surmontant leur rancœur ? Les militants devraient ouvertement exprimer leurs attentes sur ces questions vitales pour le parti. Un parti qui n’arrive pas à régler ses problèmes internes est-il apte à diriger la Guinée ?

 

 

Hassatou Baldé


http://jafricacogen.blogspot.fr

 


[3][1] http://www.guineebox.com/index.php/21-nouvelles/politique/320-lalpha-et-lomerta-dun-assaut-residentiel;

 

http://kylediallo.over-blog.com/article-parodie-de-justice-par-le-dr-hassatou-balde-81693397.html

 

[4][2] http://jafricacogen.blogspot.fr/2014/04/fissuration-du-premier-parti-de.html