bah_oury_conferenceImpossible de la boucler face aux agissements inconsidérés de Bah Guérémassoy, vice-président chargé des relations extérieures et de la communication de l’UFDG, depuis son retour d’exil à Cona-cris.

Depuis que Goby Condé, le gourou du palais Gokhi Fokhè, lui a accordé sa rémission aux lendemains de leur tête-à-tête à Paris, Bah Guérémassoy multiplie les attaques verbales contre Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG. Depuis Bah Guérémassoy est tombé sur Gobykhamé à bras raccourcis en parfaite harmonie avec l’expression : « Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le Séné. » En effet, on est presque en droit de penser que c’est la belle façon pour Bah Guérémassoy de renvoyer ainsi l’ascenseur politique à Goby qui a politiquement sponsorisé son retour au bercail. A peine qu’il foule le sol de Cona-crimes, il se relâche en faisant référence à Goby :

« Il a gracié des prisonniers politiques. Il a eu également, une histoire analogue à la mienne. Je pense que cette convergence d’histoire peut faire qu’on peut avoir des relations de complicité pour que la Guinée puisse avancer. » Thiobottiiii ! Bah Guérémassoy devient ainsi le compère de Goby…

Qui pouvait dire mieux parmi l’actuelle floraison de « ngnarimakhas » ou d’aigrefins qui gravitent actuellement autour de Gobykhamé pour montrer son rapprochement avec celui-ci ? Personne. Personne n’a jusque là réussi à parler de Goby en des termes aussi élogieux, distingué et pompeux. Sorti d’une période d’hibernation de plus de quatre ans de séjour en France, il découvre comme par enchantement « une histoire analogue » qui l’unit à Goby Condé.

Et le diable sait pourtant que l’histoire de Goby Condé ressemble fort à la boîte de pandore. Elle est farcie de coups bas, de mouchardage, de mensonges, de manigances et de manipulations politiques, d’orgies, de crimes et d’assassinats politiques. Bah Guérémassoy a beau jeu de chanter, aujourd’hui, Gobgykhamé et de se réclamer « une histoire analogue » avec celui-ci. Mais est-ce qu’il a la carte forcée de vouloir déboulonner de cette façon le bureau politique de l’UFDG ? C’est oui ! L’obsession de Goby Condé c’est d’annihiler la volonté de Cellou d’accéder au pouvoir. Et cela avant la prochaine élection présidentielle pour réussir une dévolution du pouvoir par une nouvelle entourloupette électorale qui parachutera quelqu’un qui n’aura pas à lui réclamer des comptes.

Gobykhamé cornaque Bah Guérémassoy et incite celui-ci à sonner les cloches à Cellou Dalein Diallo et à déstabiliser complètement l’actuel bureau politique de l’UFDG. Bah Guérémassoy fait l’affaire politique de Gobykhamé d’autant plus que le compère est très remonté contre Cellou Dalein Diallo et l’actuelle bureau politique du parti. « Ils m’avaient exclu pendant tout le temps que j’étais en exil. Je n’ai pas été associé à toutes les activités politiques de l’UFDG. Je les apprenais en lisant les site, et en écoutant les radios. » C’est vexant ! La critique est acceptable. Seulement Bah Guérémassoy se refuse chaque fois de mentionner en intelligible voix que c’est Goby Condé qui l’a accusé de crime de lèse-majesté et l’a contraint à l’exil. Doncou ! Goby est le premier responsable de son éloignement voire de son « exclusion » de l’UFDG pendant toutes ses années d’exil en France.

Cellou Dalein Diallo et l’UFDG ont mal géré l’exil de Bah Guérémassoy. C’est un fait qui n’a pas échappé à l’œil de Goby et qui a sauté sur l’occasion pour diviser ainsi la première force politique de l’opposition. Le vin était tiré depuis peu : la division entre le président de l’UFDG et le vice-président du parti était et demeure irrémédiable.

C’est la vérité : Mamadou Cellou Diallo et Amadou Oury Bah n’ont pas la même vision politique encore moins la même éducation. L’un ne peut pas voir l’autre en peinture. Ils ne sortent pas du même moule, ne se supportent pas donc ne vont jamais s’entendre sur un intérêt national. Chacun d’eux aura sa propre définition de cet intérêt national et ça va bloquer les énergies politiques qui, au sein de l’UFDG, bataillent pour la démocratie, la justice, l’équité, la liberté dans le pays, l’instruction de qualité pour les élèves et étudiants guinéens, le développement des guinéens et de la Guinée. C’est effectivement maintenant, tout de suite, qu’il faut vider l’abcès afin d’éviter la dyarchie au sommet de l’UFDG. « Je mène des activités du parti et ils continuent les leur avec leur soutien », dixit Bah Guérémassoy, la semaine passée à Cona-cris. Ça sous-entend carrément la menace d’une dyarchie au sommet de cette formation politique de l’opposition. Et c’est le but recherché par le régime de Gobykhamé : paralyser l’UFDG. L’on doit irrémédiablement solutionner cette affaire avant l’échéance présidentielle de 2020. Il ne peut y avoir qu’un président et un bureau politique pour diriger le parti et non deux gars irréconciliables qui s’entredéchirent pour les commandes du parti. Ça ne fera que l’affaire de Goby qui vise la paralysie, l’asphyxie de ce parti d’opposition qui lui donne le tournis.

Bah Guérémassoy défend Goby et soutient à tout propos que celui-ci est dans une « dynamique de décrispation » de la tension politique dans le bled. Et en même temps il vilipende Cellou Dalein Diallo et dénonce avec virulence la personnalisation et la caporalisation du parti par celui-ci rappelant outrageusement les méthodes politiques de Sékou Touré, le premier tyran du pays. Bah Oury appelle de tous ses vœux pour un débat d’idées, une discussion démocratique dans le parti. C’est ce qui est souhaitable pour un parti qui promeut les valeurs de démocratie, de justice, de la liberté de la parole, du respect du droit à la vie pour tout être humain. En ayant de l’à-propos, on approuve cet esprit combatif de Bah Guérémassoy qui a des qualités politiques indéniables. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître Bah Guérémassoy a choisi les menaces verbales, la confrontation physique pour en découdre publiquement avec Cellou Dalein Diallo qu’il accuse de l’avoir exclu du parti. Cette méthode aussi est bien de Sékou Touré qui utilisait Momo Jo, le chef de bande des loubards de l’époque pour déstabiliser les partis politiques adverses au PDG. Au lieu de recourir à la justice pour régler son problème, si tant il est vrai que la justice est indépendante pendant ce règne de Gobykhamé, Bah Guérémassoy décide de se faire justice lui-même en se rendant à la permanence de l’UFDG pour assister à la réunion du bureau exécutif. Ça ne pouvait que dégénérer.

Extrapolons. Jean-Marie Le Pen est fondateur du Front National qu’il a piloté des années durant. Le 20 août 2015, le bureau politique du Front national décide finalement de l’expulser du parti vu qu’il ne respectait pas les mots d’ordre du bureau exécutif. Outrepassant cette sanction, il décide d’assister à une réunion du bureau exécutif du Front national. L’accès lui est refusé. L’exclusion de Jean-Marie Le Pen, qui depuis un certain temps était dans une attitude de défiance vis-à-vis de la direction du parti, était devenue inévitable. Marine Le Pen soutient que son père "s'était engagé avec obstination dans un processus de dénigrement du mouvement, de contestation systématique d'une ligne politique qu'il avait pourtant soutenue. Il n'était pas possible de laisser la situation en l'état." Elle rajoute : "Son comportement extrêmement hostile était devenu une entrave à la bonne marche du parti.»

Au lieu d’avoir recours à la confrontation pour aller casser la gueule à Florian Philippot, à Marine Le Pen et à Louis Aliot, tous du bureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen porte son « exclusion » des instances du Front National devant la justice.

L’on n’insinue pas que Bah Guérémassoy soit Jean-Marie Le Pen. L’on veut juste signifier que si Bah Guérémassoy avait eu recours à la justice comme il fait confiance maintenant aux institutions gouvernementales de Goby notre confrère Mohamed Diallo n’allait pas être tué là, à la permanence de l’UFDG, par un coup de feu. Et ce qui choque encore davantage c’est l’empressement qu’on met à balancer des condoléances de-ci de là. Merde avec vos condoléances hypocrites. Qui va prendre en charge la veuve et les orphelins de notre regretté confrère jusqu’à leur maturité ? Parlez de ça ! Et épargnez les de vos con…doléances politiciennes.  

On parle de décrispation de la situation politique en Guinée et on jette de l’huile sur le feu dans l’implosion de l’UFDG. C’est quoi ça !...

Benn Pepito