ebola_2Nathan Gbotoe, un adolescent de 15 ans libérien, est mort du virus Ebola lundi 23 novembre au soir dans un hôpital de Paynesville, un faubourg à l’est de la capitale Monrovia. Il s’agit de la première mort due au virus depuis juillet après la proclamation officielle de la fin de l’épidémie dans le pays en septembre.

Le responsable de la cellule nationale de crise contre Ebola, le docteur Francis Karteh, a précisé que deux membres de la famille de la victime, son père et son frère, ont également contracté la maladie et sont sous observation au centre de traitement ELWA 2 de Monrovia.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la semaine dernière que l’adolescent avait montré des symptômes de la fièvre hémorragique le 14 novembre et avait été hospitalisé trois jours plus tard.

Pays déclaré exempt de contagion à deux reprises

Au total, 153 personnes qui auraient pu être en contact avec le jeune homme ont été placées sous surveillance, ainsi que 25 travailleurs de santé, dont dix sont considérés à haut risque. L’OMS attribue la résurgence du virus dans un pays où l’épidémie est officiellement terminée à sa persistance dans les liquides corporels de certains survivants. Le Liberia a été déclaré exempt de contagion à deux reprises par l’OMS, le 9 mai et le 3 septembre.

Un pays est déclaré exempt de transmission d’Ebola lorsque deux périodes de vingt et un jours – la durée maximale d’incubation du virus – se sont écoulées sans nouveau cas depuis le second test négatif sur un patient guéri.

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait plus de 11 300 morts sur 29 000 cas recensés, un bilan toutefois sous-évalué selon l’OMS.

Les victimes se concentrent à 99 % dans trois pays limitrophes : la Guinée, d’où est partie l’épidémie en décembre 2013 et où le dernier patient guéri a été testé négatif le 16 novembre, la Sierra Leone, où la fin de l’épidémie a été proclamée le 7 novembre, et le Liberia.

AFP