manifestants_2Des affrontements ont opposé pendant deux jours des militants de partis politiques rivaux dans l'extrême sud-est de la Guinée. Ces heurts ont déjà fait de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels ; le ministre de la Sécurité a condamné ces violences et a appelé au calme.

Ces affrontements entre partisans du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) au pouvoir et de l’opposition de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont éclaté à N’Zérékoré le vendredi 2 octobre au moment où Alpha Condé lui-même devait atterrir dans la région pour deux jours de campagne électorale. Les heurts se sont poursuivis samedi.

A l’origine, selon des sources sécuritaires et des témoins, dont des journalistes basés à N’Zérékoré en région forestière, ce sont les militants du pouvoir qui ont exigé la fermeture de tous les commerces appartenant majoritairement aux partisans de l’opposition pour accueillir le président candidat.

Face au refus des commerçants qui ne se sentaient pas concernés par la campagne du chef de l’Etat, les jets de pierre ont commencé à pleuvoir, les deux camps se rejetant la responsabilité des premières attaques.

Longue nuit de violences

C’est ainsi que la nuit a été longue pour des habitants de certains quartiers dans les faubourgs de la ville. On y a enregistré beaucoup de blessés : 23 selon des sources hospitalières, dont 15 blessés par balles de fusil de chasse et par coups de bâton. On compte également un blessé lors d’un grave accident de moto.

Des incidents similaires ont opposé la semaine dernière les partisans des deux partis politiques à Kundara, au nord de la Guinée. Des affrontements qui avaient occasionné, là aussi, de nombreux blessés de part et d’autre et d’importants dégâts matériels dont un véhicule de campagne du camp présidentiel vandalisé et calciné. Trente-sept militants de l’opposition avaient alors été arrêtés et transférés à la prison de Boké.

RFI