ousmane_gaoualDepuis deux semaines, l’affaire du député Ousmane Gaoual Diallo fait la une des médias guinéens. Son incarcération pour coups et blessures volontaires contre un homme d’affaire guinéen a été diversement appréciée par les Guinéens. Avant de parler de cette affaire politico-judiciaire, parlons d’abord de l’acteur principal de l’affaire.

Un parcours politique très atypique

En 2010, Ousmane Gaoual était l’un des représentants de l’UFDG à la CENI. Jusqu’en décembre 2010, Ousmane déclarait dans les médias qu’il n’était pas membre de l’UFDG mais un informaticien recruté pour son expertise par le parti afin de l’envoyer à la CENI. Des enregistrements sonores sont disponibles pour étayer ces faits. Ceux qui connaissent le parcours académique d’Ousmane affirment qu’il n’est pas un informaticien pur jus. Mais, en Guinée où on ne fait pas de distinction entre bureautique et informatique, il est très facile de se faire passer pour un geek en nouvelles technologies. Ce n’est pas surprenant que la CENI fût l’un des maillons faibles de l’UFDG à la présidentielle de 2010.

Depuis, le député de Gaoual a changé de version en prétendant qu’il avait intégré l’UFDG en 2007 à l’occasion des fusions politiques entre UFDG et d’autres partis politique dont celui d’Abdoulaye Portos Diallo. Lui et son père seraient membres du parti de Portos depuis sa création dans les années 90. Pourtant, à Paris où résidait Ousmane, il n’y effectuait aucune activité militante. Jusqu’à 2011, il n’avait jamais participé à une réunion de l’UFDG-France.

Dès 2011, Ousmane se présentait comme membre du bureau politique de l’UFDG et aussi son chargé de communication. En 2012, il se déclarait le candidat uninominal de l’UFDG à Gaoual et avait même imprimé des t-shirts et posters de campagne pour l’élection législative qui était prévue à la même année puis repoussée pour les raisons que l’on connaît. En 2013, il était obligé de racheter d’autres équipements de campagne. L’élection d’Ousmane comme député de Gaoual s’était faite au détriment des militants engagés depuis longtemps sur le terrain comme Talibé. Le secrétaire fédéral de l’UFDG à Gaoual, Talibé, un militant des premières heures, était écarté au profit du nouvel arrivant. Un simulacre d’élection primaire avait été organisée dont l’issue était connue d’avance. Ainsi, Talibé était gentiment prié de céder sa place au parachuté.

En juillet dernier, sur le plateau de France 24, Ousmane était présenté comme le conseiller politique de Cellou Dalein Diallo. Apparemment, ce dernier n’est pas très regardant.

La fulgurante ascension d’Ousmane a créé des mécontents voire des jaloux au sein de son parti puisqu’elle serait liée à l’influence que son père aurait dans l’UFDG. Son père, Elhadj Saïdou Diallo est membre du bureau politique de l’UFDG et un des fidèles de Cellou Dalein Diallo.

Aujourd’hui, il apparaît évident qu’Ousmane n’a pas une compétence particulière que les autres n’ont pas. Au contraire, il est presque devenu un handicap pour son parti et une chance pour le régime d’Alpha Condé.

 

Quelques frasques d’Ousmane Gaoual Diallo

Les fracassantes déclarations d’Ousmane sont connues de tous. Ses violentes diatribes sont dirigées contre tout le monde. Avec la même virulence, il s’attaque à la fois aux petits et aux gros bonnets, aux dirigeants du régime comme aux alliés de l’opposition sans oublier les membres du même parti. Citons quelques exemples :

Jean Marie Doré et son père: Tout le monde se souvient encore de la rentrée parlementaire, très mouvementée, de nos tout nouveaux «honorables». N’eût été l’intervention des uns et des autres, Ousmane aurait cassé la gueule du septuagénaire Doré. Quels plaisir et intérêt à briser les mâchoires édentées d’un aussi vieux personnage? Après l’Assemblée, les deux protagonistes poursuivaient leur affrontement par médias interposés. Ainsi, Ousmane expliquait que le papa de Jean Marie se nourrissait de la chair humaine pour preuve il s’était fait condamner par l’administration coloniale pour anthropophage. Cette révélation était une riposte aux propos de Doré qui aurait qualifié d’Ousmane d’un enfant mal né.

Les diplomates occidentaux: Ousmane s’en prend régulièrement aux diplomates occidentaux accrédités en Guinée en des termes peu diplomatiques. L’ambassadeur des États-Unis en Guinée, Alexander Laskaris et le chef de la délégation de l’Union européenne à Conakry, Philippe Van Damme, ont subi les foudres de l’élu de Gaoual qui les a accusés d’être des partisans d’Alpha Condé. Selon lui, ils travaillent pour la victoire d’Alpha Condé.

Cette attaque avait mis l’UFDG dans un grand embarras. A chaque fois que ça coince, l’UFDG en particulier et l’opposition en général font appel au dernier recours que sont les diplomates occidentaux. Désormais, c’est auprès de qui ira se plaindre l’UFDG?

Le président de la CENI, Bacary Fofana: M. Fofana est devenu la bête noire de l’opposition. Il est accusé de tous les péchés de la Guinée. Dans une foire d’insultes, Ousmane s’est tristement illustré. Au cours d’une émission de radio, le député de Gaoual a préconisé la pendaison pour Bacary Fofana. Cette manière peu commune de se débarrasser des adversaires politiques rappelle des pages sombres de la Guinée que l’on croyait anachroniques. Dans son dernier texte http://www.guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=8800:2015-08-13-20-29-39&catid=34:politique-guinee-conakry&Itemid=68, Bah Oury mentionne : «la mentalité des "tribunaux populaires du PDG-RDA" a encore beaucoup d'émules». Il manquerait juste de préciser que les "émules" sont à la fois dans le gouvernement et dans … l’opposition.

Préconiser des méthodes du premier régime alors que Cellou Dalein Diallo a déclaré que «Alpha Condé est le Sékou Touré du 21eme siècle», soit Ousmane n’est pas suffisamment imprégné du crédo politique de l’UFDG, soit l’UFDG fera comme le PDG-RDA lorsqu’elle sera au pouvoir. Osons espérer que ça ne soit pas la deuxième option. Sinon que Dieu nous en garde de l’UFDG.

Le président du PEDN, Lansana Kouyaté: Le monsieur dit haut ce que tout le monde pense tout bas a expliqué sur les ondes d’une radio que Lansana Kouyaté touche son indemnité de député depuis la France alors qu’il boycotte l’Assemblée. Mais, il rajoute que c’est normal puisque prévu par la loi. Si c’est le cas pourquoi en parler et se créer inutilement des ennemis? Mais, le mal est fait. Puisque sa révélation insinue que Kouyaté ment aux Guinéens. Evidemment, le PEDN l’a mal pris et a vigoureusement réagit. Un parti allié dans la lutte est inutilement offensé.

Signalons que depuis mars 2015, cinq mois déjà, l’opposition boycotte les séances de l’Assemblée mais tous les députés y compris Ousmane encaissent leurs rémunérations sans crier gare. On nous rétorquera que c’est légal. Certes, mais indécent et sans éthique. Quel est ce fonctionnaire guinéen qui peut déserter son lieu de travail aussi longtemps sans se faire rappeler à l’ordre voire perdre son salaire?

Le président de l’UFR, Sidya Touré: Dans le combat de coqs que se livrent l’UFDG et l’UFR, des flèches acérées sont envoyées de part et d’autre. Ousmane est l’un des meilleurs snipers. Il montre régulièrement son talent en la matière. La dernière occasion est lorsque Sidya a annoncé qu’il ne soutiendra pas Cellou face à Alpha Condé. Ousmane a vite dégainé en annonçant que cette rupture d’alliance est un bon débarras pour l’UFDG qui ira draguer toute seule l’électorat de la Basse Côte qui n’appartient pas à l’UFR.

A la veille d’élection, chaque candidat fait monter les enchères, prétend être mieux placé pour gagner, proclame détenir le meilleur programme, patati et patata. Tout politicien avisé mettra les déclarations de Sidya dans le registre d’une surenchère verbale pré-électorale. Puisque ce qui prévaut aujourd’hui ne prévaudra pas le soir du premier tour. Une alliance entre Cellou et Sidya n’est pas définitivement enterrée. Tout dépendra de l’offre et de la demande. En politique, on défend des intérêts et non des égos. Donc, il fait laisser une marge pour des négociations futures. Décidément, pour Ousmane, c’est l’instant présent qui compte.

Le vice-président de l’UFDG, Bah Oury: Entre 2011 et juillet 2014, Cellou Dalein Diallo et Bah Oury ne conjuguaient pas le même verbe. Leurs partisans respectifs s’échangeaient des noms d’oiseaux. Ousmane était allé très loin dans ses propos contre Bah Oury. Lui, le parachuté avait d’ailleurs demandé au fondateur de l’UFDG de quitter le parti s’il ne partageait plus sa nouvelle ligne politique.

A propos de l’affaire du 19 juillet 2011, Ousmane expliquait que l’UFDG n’allait pas se compromettre avec Bah Oury qui devait d’abord expliquer son rôle dans cette prétendue tentative d’assassinat. Ce qui insinuait que Bah Oury était impliqué dans le coup-fourré. Dans son texte cité plus haut, Bah Oury lui rappelle astucieusement son manque de solidarité à l’égard des accusés d’alors: «Se battre pour le respect des droits des autres, c'est se battre pour le respect de ses propres droits Plus loin, il ajoute : «A la maison centrale, Ousmane Gaoul a dû apercevoir Baba Alimou, Thierno Sadou ou le Général Nouhou Thiam qui croupissent en prison depuis plus de quatre années. L'histoire d'une pétition en faveur de ces détenus, lui est certainement revenue à l'esprit.»

En ce qui concerne la pétition, il se murmure qu’Ousmane Gaoual n’avait pas voulu signer la pétition. Cette piqûre de rappel arrive à point nommé.

Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo: Eh, oui! Même Cellou n’est pas épargné par l’homme qui dit ce qu’il pense. Dalein doit connaître l’ultimatum d’Ousmane qui répète à qui veut l’entendre que si Dalein n’est pas élu en 2015, il devra céder la présidence de l’UFDG. Mais, la céder à qui?

Ousmane aime rêver être le dauphin de Cellou. Cependant, le dernier congrès de l’UFDG de juillet 2015 a un peu douché ses ambitions. Car, il n’a pas pu décrocher le poste de vice-président de l’UFDG qu’il convoitait.

Loin des oreilles indiscrètes, Ousmane critique souvent la stratégie de Cellou. C’est le cas de l’alliance Dalein-Dadis qu’il défend pourtant en public, comme sur le plateau de France 24. A quoi joue-t-il?

Elhadj Saïdou Diallo, le papa bien chéri: Comme on le voit, Ousmane ne ménage personne. Tout le monde est critiquable sauf … son papa chéri, Elhadj Saïdou Diallo, un des responsables de l’UFDG. Il ne tolère pas qu’on égratigne l’Elhadj. En 2012, des médias guinéens avaient émis des critiques sur le rôle qu’avait joué Elhadj Saïdou en Europe et en faveur de Cellou Dalein lors de son bras de fer avec Bah Oury.

Ousmane avait menacé les journalistes de représailles. Il avait affirmé qu’il pourrait se rendre dans leurs villages respectifs à Pita, photographier leurs vieux pères paysans et publier les images sur internet avec des commentaires peu flatteurs. Au moment de ces menaces, le père d’un des journalistes était déjà décédé depuis des années. Il allait peut-être photographier la tombe.

Ses menaces confirment simplement que quand l’arroseur est arrosé, il n’apprécie guère.

L’opérateur économique, Diouldé Diallo: Se bagarrer pour finir en prison à cause d’une voiture est une futilité à comparer aux sacrifices fournis pour qu’il y’ait des élections libres et transparentes. L’altercation entre Ousmane et Diouldé n’est que la conséquence d’un dangereux penchant mercantile. Ousmane a toujours manifesté un goût très prononcé pour les avantages liés à sa fonction de député. Il semble aimer les petits privilèges. C’est ce qui l’a conduit à aller réclamer une voiture sans s’assurer au préalable de sa disponibilité auprès du questeur. Dans toute administration, aucune livraison n’est effectuée sans que la signature et l’ordre obligatoires ne soient donnés. C’est le b-a-ba à savoir.

Juste après la publication des résultats de vote de la législative de 2013, le nouveau député de Gaoual avait affiché sa détermination d’aller siéger avec ou sans l’UFDG. Il justifiait sa position par les dépenses qu’il aurait consenties pour son élection. Donc, il faut un retour sur investissement.

Dès qu’il avait posé ses pieds dans l’enceinte de l’Assemblée, il était monté au créneau pour exiger une indemnité conséquente pour les députés. Certains médias guinéens avaient parlé d’une somme de 30 millions de francs (plus de 3000€) par mois. Ce montant est exorbitant pour la Guinée où le salaire de base d’un fonctionnaire n’atteint pas un million.

Sachant que nos budgétivores députés n’ont nullement voté la moindre loi visant à améliorer le bien-être des citoyens. On peut dire qu’ils sont chèrement payés pour aller dormir sur les bancs de l’Assemblée.

 

On pourrait continuer l’énumération mais on va se limiter à ces quelques éléments. On se tait sur certains propos et actes très compromettants pour Ousmane.

 

L’idiot utile pour le régime d’Alpha Condé

Alpha Condé ne peut pas trouver meilleur allié au sein de l’UFDG que le député de Gaoual. A chacun de ses actes, il renforce le régime d’Alpha Condé et réduit l’aura de l’UFDG. Chacun de ses propos crédibilise la politique du RPG et discrédite le discours politique du principal parti de l’opposition. Il fait tellement bien les choses, parfois, on se demande s’il ne le fait pas sciemment. Ce qu’Alpha Condé et le RPG n’ont pas réussi, Ousmane le fera «pour eux». La maison UFDG a bien résisté aux assauts répétés du pouvoir. Mais, elle risque de s’écrouler de l’intérieur par la faute des gens comme Ousmane.

Malicieusement, ses écarts sont exploités par le gouvernement et même par les faux-alliés de l’UFDG. Ses déclarations sont une aubaine pour les adversaires de l’UFDG puisqu’il dit tout et du n’importe quoi. Il ne passe pas une semaine sans que le député de Gaoual ne brocarde le pouvoir d’Alpha Condé. On peut écrire plusieurs tomes là-dessus. Ce n’est pas l’objet de cet article. Citons simplement sa dernière déclaration polémique lorsqu’il a accusé Alpha Condé d’avoir tué le journaliste Chérif Diallo. Selon lui, Alpha a procédé à un rite sataniste de sacrifice humain pour sa réélection. Le député de Gaoual détient-il des preuves? Une telle accusation venant d’un député tombe sous le coup de la loi dans n’importe quel Etat de droit.

Oui ! Il y a une justice à deux vitesses en Guinée. Et Oui ! Il y a bien des crimes impunis. Mais, cela ne doit être une excuse pour un député d’accuser gratuitement un citoyen soit-il président, ministre ou autre. Un député de l’opposition doit se monter exemplaire à tout instant dans sa lutte sinon il annihile son combat.

Dès sa sortie de prison, l’immaturité politique d’Ousmane rejaillit à la surface. «[Etant donné] les conditions de détention que l’on a connues par le passé, -les prisonniers étaient mal traités et soumis à des conditions de vie en interne de la prison plutôt dégradantes-, moi, je n’ai pas vécu ça, donc c’était plutôt respectable. De ce point de vue, il y a une amélioration qu’il faut noter. », déclare-t-il, tout content, sur les onde de RFI ( http://guinee58.com/index.php?option=com_content&view=article&id=8804:2015-08-14-22-12-51&catid=34:politique-guinee-conakry&Itemid=68 ). Alpha Condé ne peut trouver meilleur agent commercial pour vendre ses prisons en Guinée comme à l’étranger. Finalement, Alpha Condé traite bien ses prisonniers politiques? Fatou Badiar et ses camarades d’infortune doivent avoir un tout autre avis et les martyrs torturés à mort, se retourneront dans leurs tombes.

Après dix jours de cavale et trois jours de prison, Ousmane rend un hommage inattendu à celui qu’il considère son bourreau. Sacré Ousmane Gaoual!

 

Et si les déboires d’Ousmane Gaoual Diallo faisaient des heureux au sein de l’UFDG?

Les déboires judiciaires d’Ousmane ont agité l’UFDG. La direction de l’UFDG a crié à la violation de l’immunité, dénoncé une «justice théâtrale», multiplié les menaces, décrété une ville morte... Mais, ce n’est qu’officiellement. Car, officieusement, il règne une toute autre ambiance. Car, les agissements d’Ousmane n’amusent plus tout le monde.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ses «ennemis» ne sont pas seulement dans le camp d’en face. Au sein de son propre parti, Ousmane y compte de redoutables adversaires qui n’hésitent pas à lui glisser des peaux de banane. Ils ont profité et se sont délecté de sa mésaventure. Ils l’exploitent même contre Ousmane.

 

Gaoual-Bonorou ou la hyène de Gaoual

Il était une fois Bah Laminou, un jeune chauffeur très talentueux, originaire de Dalaba, qui faisait en un temps record le trajet Dakar-Labé. Il maniait à la perfection un volant de camion. Il doublait tout le monde. Il chargeait et déchargeait avant tous ses concurrents. Mais, ce talent exceptionnel suscita la jalousie d’un méchant sorcier originaire de Gaoual, appelé Gaoual-Bonorou, littéralement, la hyène de Gaoual qui jeta un mauvais sort sur Bah Laminou. L’as du volant mourra dans un accident de voiture.

Par jalousie et surtout méchanceté, Gaoual-Bonorou détruisit le modèle de la jeunesse. Puisqu’en domptant la machine des Blancs, Bah Laminou, ce fils de paysan, était devenu l’idole d’une jeunesse rurale pressée d’entrer de plain-pied dans la modernité.

Par ignorance ou autre, Ousmane Gaoual risque, lui aussi, de détruire l’ultime refuge face à l’injustice et à l’oppression qu’est devenue l’UFDG aux yeux d’un certain nombre de Guinéens. Et à ce moment, on fera un autre conte à l’honneur d’Ousmane Gaoual pour son aide à Alpha Condé. Mais, deux Gaoual-Bonodji (deux hyènes de Gaoual) sont très stigmatisants pour les populations de cette préfecture. Donc, Ousmane doit réfléchir, à deux fois, de quel côté de l’histoire veut-il appartenir! Du côté des bons ou de celui des méchants?

 

PS: L’histoire de Gaoual-Bonorou et Bah Laminou est un récit mélangeant faits réels et fictifs. Il est écouté par plusieurs générations et fait partie de la culture populaire peule. La narration est si captivante qu’elle vous prend aux tripes. Certaines âmes sensibles font des cauchemars la nuit après l’avoir écouté. C’est le lieu de rendre hommage au gaoulo qui a fait ce chef d’œuvre artistique qui n’a rien à envier aux romans ou films d’horreur. Comme quoi les Guinéens, aussi, sont capables du meilleur.

 

Moucky S. Diallo pour www.guinee58.com