militairesPierre-Claver Mbonimpa, défenseur renommé des droits de l’homme au Burundi, a été blessé par balle lundi 3 août au soir à Bujumbura, la capitale burundaise, ont annoncé des proches, au lendemain du meurtre du bras droit du président Pierre Nkurunziza.

« Il est très grièvement blessé, il est à l’hôpital », a déclaré, sans pouvoir donner d’autres détails, Balthazar Fengure, vice-président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), que préside M. Mbonimpa, opposant notoire au troisième mandat du président Nkurunziza.

Selon Innocent Muhozi, personnalité de la société civile burundaise, proche de M. Mbonimpa, « des hommes à moto lui ont tiré dessus alors qu’il rentrait chez lui ».

« Odieuse agression » d’un journaliste de RFI

Le Burundi traverse de violents remous politiques depuis fin avril, début d’un mouvement de contestation contre la perspective d’un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Malgré des violences qui ont fait une centaine de morts et un coup d’Etat avorté mi-mai, le président Nkurunziza a été officiellement réélu fin juillet, lors d’un scrutin contesté par l’opposition, la société civile et plusieurs pays occidentaux.

Depuis mai, beaucoup de médias indépendants ont été contraints de fermer et de nombreux journalistes, cibles de menaces ou d’attaques, ont dû fuir le pays ou se cacher. Lundi 3 août, Reporters sans frontières a également « dénoncé avec force » lundi « l’odieuse agression » du correspondant de l’Agence France-Presse et de Radio France internationale dans le pays, Esdras Ndikumana, arrêté et roué de coups dimanche. Les deux médias ont condamné cette agression et annoncé qu’elles demanderaient des explications aux autorités burundaises.


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