jean-marie_dorMborré ! Dis-lui qu’il ment. Dis à Jean-Marie Doré, le chef d’orchestre de l’UPG, qu’il ment. C’est vrai qu’il a une fière tapette mais pour autant ne te laisse pas impressionner par ses délires à raconter des bobards, des conneries.

Regarde ce qu’il vient de cancaner la semaine passée ! Regarde ça : « Vous savez quand on est opposant, c’est qu’on a échoué. Celui qui a gagné n’est pas opposant et pourquoi vous pensez que mon objectif serait d’être opposant ? » Afacaya ! Jean-Marie Doré est le plus bête des politicards en Guinée. Etant sûr de ne pas être contredit par son intervieweur, il se lâche dans son intempérance de langage : « Moi je veux gouverner la Guinée, si je pars avec le statut de vaincu ça n’a pas de sens. Donc il ne faut pas prendre le mot opposant comme un mot fétiche qui est anoblissant. Ce n’est pas vrai. Ce sont des vaincus. On essaie de sortir de l’Etat d’opposition pour être dans l’état de gestionnaire de l’Etat. Alors je refuse le statut permanent d’opposant. » Mais… Comment un Jean-Marie Doré peut dire de telles sornettes ?

« Bandicon », Mékhé Dounké ! Toi-même, tu viens de dire à l’instant qu’il est le plus bête des phraseurs de la politicaillerie dans le bled. Tu fais de l’amnésie ou quoi ? L’on ne sait pas trop, hein ! Seulement face à Jean-Marie Doré, si tu n’es pas assez averti il t’en fait accroire. On peut être d’accord avec lui que l’objectif de tout parti politique, digne de ce nom, est de s’emparer du trône. Ça c’est vrai. Mais c’est archi-faux de déclarer que « quand on est opposant, c’est qu’on a échoué. » et d’ajouter « Donc il ne faut pas prendre le mot opposant comme un mot fétiche qui est anoblissant. Ce n’est pas vrai. Ce sont des vaincus. » Tu mens, Jean-Marie Doré. Tu mens. Mékhé Dounké te porte la contradiction et il veut que tu prennes ta plume pour répliquer. Il ne te dit pas de réagir à travers une interview ou une déclaration de ton club politique.

Dans un pays où l’on aspire à un Etat de droit, on a souvent en présence un pouvoir qui est par essence tyrannique et un contre-pouvoir. En Guinée, Gobykhamé, à la tête du RPG, était parvenu à rapiner le kibaniyi à l’occasion de la présidentielle de 2010 face à son challenger Cellou Dalein Diallo de l’UFDG qui n’avait pas démérité à la lecture de son score obtenu au premier tour. Et depuis Cellou mène le front du contre-pouvoir face à la tyrannie du pouvoir en place. Et depuis Cellou Dalein Diallo est « un contre-frottement pour stopper la machine » pour reprendre le mot à Thoreau. Dans beaucoup de pays du monde, on a salué le geste d’apaisement de Cellou Dalein Diallo d’avoir accepté que Goby Condé du RPG s’intronise en dépit de tout. Et depuis Cellou porte le mot « fétiche » d’opposant non pas « anoblissant » mais respectable. C’est un « vaincu » de la présidentielle de 2010 respectable. Tu lui dois respect, Jean-Marie. Il ne faut pas avoir la grande gueule pour faire de la politique.

En 1976, Me Abdoulaye Wade avait crée son parti politique en convaincant Senghor que c’était juste un parti de contribution qui venait en appoint au parti socialiste. Et il a milité pendant 24 ans dans l’opposition avant d’être élu président de la République au second tour de la présidentielle sénégalaise de 2000. Crois-tu qu’il traînait avec lui une mentalité de « vaincu » pendant ces 24 ans de lutte politique ?

Tu vois ! Le retard mental en Guinée, on le relève souvent dans les propos même d’une catégorie d’hommes politiques guinéens. Mais il y a pire que cette médiocrité intellectuelle notable dans cette catégorie d’hommes politiques guinéens. C’est leur menterie, leur rouerie.

« L’arrivée de monsieur Alpha Condé s’est faite dans un contexte dégradé depuis longtemps et que les uns et les autres ont essayé de colmater. Ce n’est pas de sa faute car lui-même il se rend compte que les difficultés de la Guinée ne sont pas nées avec Sékou Touré parce que ce dernier a été entravé intentionnellement dans son action de développer la Guinée. » Quel esprit roublard ! C’est du sang pour sang Jean-Marie Doré ça.

Afakoudou ! Les âneries de ce faquin ont ce pouvoir éphémère de vous réduire à quia. On concède sur ce « contexte dégradé ». Mais Goby Condé, l’usufruitier de cette présidentielle de 2010, avait juré, trônant au palais Gokhi Fokhè, d’importer le développement en Guinée. Et cinq ans après, le bled est toujours en capilotade. La paupérisation gangrène le pays tout entier. A qui la faute ? Aux traîtres ? Aux anti guinéens ? Aux non conformistes ? Aux non patriotes ? Aux non nationalistes ? Pendez les alors au pont Fidèle Castro. Rouvrez le camp Boiro et faites les mourir tous de diète noire, d’inanition. Ils sont opposants. Ils ne méritent pas la vie. Ce sont des sous-hommes. Surtout ce Cellou Dalein Diallo. Surtout lui. Il faut le faire mourir par pendaison, par diète noire, par fusillade, par égorgement. Silence assuré. Fatou Bensouda de la Cour Pénale Internationale, en bons termes avec Goby Condé, débarquera à Cona-crimes juste pour son jeu de claquettes mais le long silence vous sera garanti. Allez ! Jean-Marie incite les nervis à y aller. Goby Condé fait massacrer des êtres humains en Guinée Forestière, persécute des individus qui n’agréent pas son régime sectaire et tribal, et tu trouves une excuse à la dérive totalitaire de sa politique.

Ecoute, Jean Marie Doré ! Tu compares Goby Condé à Sékou Touré. Ces deux faquins ont en effet en commun l’appétence du pouvoir, la médiocrité, l’égotisme, l’érotomanie. Et tous ceux et celles qui se dressent contre eux sont frappés d’anathème. Les supporteurs de Sékou Touré et de Goby Condé n’admettent aucune critique qui met à nue le caractère tyrannique de leur pouvoir. Impossible de tenir un débat contradictoire avec ces féaux. En fait comme l’a dit récemment le négationniste Jean-Marie Lepen du Front Nationale, « Ce sont des gens qui ont des logiciels particuliers dans leur tête. Quoi qu’on fasse, ils pensent toujours la même chose. » En effet Jean-Marie Doré et tous ces féaux de Sékou Touré et de Goby Condé pensent toujours la même chose.

Simplifions et actualisons notre querelle politique. Goby Condé n’est pas plus nationaliste que Mékhé Dounké. Toi, Jean-Marie Doré, tu n’es pas plus nationaliste que Mékhé Dounké. Le nationalisme ne veut pas dire renoncer à ses propres convictions politiques pour applaudir à tout rompre à toutes les initiatives politiques de Goby. Ah, non ? S’opposer à Goby Condé ne fait pas de Mékhé Dounké un paria. S’opposer à Goby ne veut pas dire que Dounké entrave « intentionnellement » à son action de développer le patelin.

Rafraîchis-toi la mémoire, Jean-Marie Doré ! En 2000, la Guinée avait fait l’objet d’attaques rebelles. Tu te souviens, quand même ! Les rebelles étaient basés en Sierra Leone et au Libéria. Et Le Général Lansana Conté soupçonnait fort ton pote Charles Taylor de donner le couvert à ces rebelles qui attaquaient la Guinée. Tu te souviens ! A tes yeux, rien ne tachait la pureté de Charles Taylor accusé d’être l’hôte de ces rebelles sans foi ni loi qui massacraient à Macenta, à Gueckédou, à N’Zérékoré, partout en Guinée Forestière. Et tu voulais le prouver au prix de ta propre vie. Une fois n’est pas coutume. Tu avais fait la mouche du coche en démarchant une entrevue entre le criminel Charles Taylor et des journalistes guinéens au Libéria. En définitive le contact n’avait pas été établi. Dans ta colère, tu hurlais, tout en croyant chuchoter, dans des oreilles indiscrètes que Goby Condé était le principal commanditaire de ces attaques rebelles qui ravageaient et endeuillaient la Forêt. Pourquoi tu n’avoues pas aujourd’hui que Goby Condé avait vraiment entravé « intentionnellement » à l’action du Général Lansana Conté de développer la Guinée Forestière ? Est-ce que les six ressortissants de la Forêts qui avaient été froidement massacrés à Cosa dans Cona-crimes par la gendarmerie nationale avaient eux aussi cherché à entraver « intentionnellement » à la politique totalitaire du Général Lansana Conté ? Et tu penses vraiment que Goby Condé a été entravé « intentionnellement » par ces citoyens massacrés à Zogota, Galapaye, Womé, Diécké et les victimes des tueries de Juillet 2013 ?              

Et Goby Condé et Sékou Touré sont des assassins de masse. Ils ont une conception étriquée du pouvoir qui exclue l’épanouissement de l’individu. Genre communisme primaire qui avait d’ailleurs poussé Jean-Paul Sartre à prendre carrément recul par rapport au communisme. Parce que selon le philosophe : « Le plein développement d’un citoyen n’a pas nécessairement pour prélude le plein développement de la société. » Sékou Touré n’avait pas cette intelligence pour comprendre ce propos de Jean-Paul Sartre. Il était un dictateur sanguinaire qui n’avait nullement « été entravé intentionnellement dans son action de développer la Guinée ». Sékou Touré n’avait pas été entravé dans sa politique dictatoriale par Diallo Telli, Barry III, Barry Diawandou, le Général Noumandian Keïta, le commissaire Keïta Kara de Sofiane, Saliou Koumbassa, le capitaine Aly Koumbassa, les lieutenants Boubacar Camara dit M’Beng et Mouctar Diallo, l’adjudant parachutiste Namory Keïta, le parachutiste Lanciné Keïta, le commandant Cheick Keïta, Baldé Ousmane, Karim Bangoura, Kassory Bangoura, Alpha Oumar Barry, Sory Barry, Camara Balla, Kaman Diaby, Dr Alpha Taran Diallo, Alioune Dramé, Moricandian Savané, Tibou Tounkara, Moriba Mangassouba, Mme Loffo Camara et tant d’autres de ses victimes innocentes. Sékou Touré n’avait pas été non plus entravé par Fodéba Keïta, Emile Cissé, le capitaine Lamine Kouyaté et consorts qui lui avaient plutôt servi d’épée de Damoclès pour tuer.

Alain Foka de RFI semble avoir cerné la personnalité démoniaque de Sékou Touré et de son régime : « Après être entré dans l’histoire de l’Afrique tout entière par son « non » au Général De Gaule qui déclenche dès 1958 l’indépendance de la guinée, confronté à l’isolement et aux difficultés économiques liés en partie à son engagement nationaliste, Sékou Touré s’est progressivement mué en dictateur sanguinaire allant jusqu’à liquider ceux qu’il soupçonne de menacer son fauteuil. Le grand Sily comme l’appelaient ses fidèles est désormais craint de tous dans son pays. » Craint au point que certains ne croyaient pas à sa mort. Ils disaient pour qui voulait les croire que Sékou Touré allait réapparaître en Guinée sept (7) ans après l’annonce de sa mort. Sékou Touré était un complexé, un mystificateur, un plagiaire, un satyriasis, un érotomane, un menteur, un affabulateur, un cynique. Et sa prétendue action de développer la Guinée était tout bonnement un miroir aux alouettes. Il s’était mis lui-même les bâtons dans les roues en ne comprenant pas que la première ressource d’un pays difficilement renouvelable est l’homme, l’individu, l’être humain dans sa particularité. Et c’est cette même mentalité sulfureuse qui tournique présentement dans la caboche de Goby Condé. Il ne croit pas du tout au développement économique de la Guinée par les vertus de la démocratie. Sa saillie est que : « Les pays asiatiques ont fait des progrès économiques et sociaux considérables avec des dictatures. Aux pays africains, on demande de réaliser la même chose, mais avec des démocraties exemplaires, si possibles parfaites. » Voyez-vous ! Goby Condé est un marteau. Il n’a jamais cru un seul instant de sa vie aux vertus que génère la démocratie. Après la tyrannie de Sékou Touré qui a duré plus d’un quart de siècle, Goby Condé fait l’article des dictatures et se convainc lui aussi de faire des progrès économiques et sociaux en Guinée en s’inspirant de ces dictatures dans ces pays asiatiques qui réussissent actuellement un mirage économique. Erreur. Les progrès économiques sous les régimes dictatoriaux sont un leurre, de la poudre de perlimpinpin. C’est sans fondement solide. Le progrès économique que présente aujourd’hui la Chine qui va jusqu’à accorder des prêts financiers aux Etats-Unis est sans grande garantie dans la durée. C’est un progrès qui va s’écrouler sous peu. Les dictateurs Chinois, Russe, Nord Coréen, Malaisien dont fait allusion Goby se rengorgent certes du progrès économique de leur pays mais ils font étalage en réalité d’un développement cosmétique. Les économistes de formation qui sont des voix compétentes comme Ansoumane Doré nous en dira plus.

Ansoumane, il faut que vous interveniez. Jean-Marie Doré et Goby Condé sont en train de manipuler les esprits, de les mystifier. Et ça préoccupe Dounké parce que des étudiants et des élèves guinéens surfent sur les sites. Il y a risque qu’ils gobent ces mauvais enseignements que dispensent sur les sites Gobykhamé et Jean-Marie. Vous, Ansoumane, vous saurez à même de leur faire comprendre ce que Dounké veut dire. Parce que vous lui donnez souvent l’impression quand il vous survole que vous lui volez ses belles pensées qu’il n’arrive pas traduire en bon français. Par exemple, dans un de vos écrits, vous dites que « Le marqueur infaillible de l’image d’un pays est le climat social. » L’on adhère entièrement à ce bel propos. Et ça permet de rappeler qu’à l’époque du président Augusto Pinochet Ugarte de 1973 à 1990, on vantait les soi-disant progrès économiques du Chili pendant la dictature de celui-ci. Mais regardez aujourd’hui, dans quelle merde sociale où se trouve le Chili. Les Chiliens sont plongés dans une telle paupérisation au point d’en ôter le sommeil à Michelle Bachelet, l’actuelle présidente du pays. Aujourd’hui l’image du chili est décatie. A qui la faute à Augusto Pinochet ou à ses successeurs ou à qui ? Donnez le temps à Jean-Marie Doré de lever la main et de répondre à la question posée !

En attendant intervenez, Ansoumane ! Eclairez les esprits de nos élèves et étudiants. Ils sont l’avenir de la Guinée. Ils sont les bâtisseurs de la Guinée de demain. C’est pourquoi on doit tenir à eux comme à la prunelle de nos yeux. Goby Condé leur impose un enseignement médiocre. Faites quelque chose pour qu’ils n’ingurgitent pas ce brouet infect que leur donne le cuistot de l’UPG. Faites leur savoir qui est Jean-Marie Doré. C’est quelqu’un qui avait goûté aux délices du pouvoir en s’engouffrant dans la brèche quand elle s’était présentée à son temps en janvier 2010 avec la bénédiction de la junte aux manettes du palais présidentiel Gohki Fokhè. Et depuis qu’on l’a éloigné de force du pouvoir, Jean-Marie Doré se porte mal dans sa peau. Comme si Jean-Paul Sartre savait qu’on allait avoir affaire un jour à des individus du genre de Jean-Marie Doré en disant : « On guérit d’une névrose, on ne guérit pas de soi. » Wallahi c’est vrai ! Notre politicard regimbe d’impatience de revenir aux affaires. Une belle façon pour lui d’exister politiquement. Car il a la croyance qu’exister c’est gouverner le bled. Ah ! Ah ! Ah ! Jean-Marie…Doré…veut…gouverner…la…Guinée… Et il vous balance l’argument imparable en ce mois béni de ramadan : « Comme les élections présidentielles avaient été annoncées avant et assorties d’un calendrier, donc il faut l’accepter. On dit que quand le vin est tiré, il faut le boire. » Imparable.

Afakoudou ! On va tous se soûler, se griser au vin de palme pour effacer de nos disques durs tous nos parents massacrés par le régime de Goby Condé, pour oublier nos déboires, nos misères, nos angoisses existentielles, nos rancunes, nos bisbilles, nos désamours, nos déceptions, nos échecs dans les études, nos chômages, nos maladies qui nous tuent à feu doux. Nous tomberons tous KO.

Panachons des vins, des champagnes, des liqueurs, des bières de toutes sortes, des vodkas, trinquons et essayons de tenir un langage cohérent : Jean-Marie Doré est un dilettante en politique à qui l’on ne peut pas confier un travail sérieux. Il n’a pas de vertu politique. Il n’a pas d’idéal. Il n’envisage pas d’avenir pour l’UPG après sa mort. C’est pourquoi dans ses délires, il ramène tout à sa personne physique, à son « je » chéri. L’UPG lui sert de tuyau pour assouvir son ambition. Alors qu’il avait choisi de définir l’UPG comme étant l’Union pour le Progrès de la Guinée. La fatalité pour le sommelier de l’UPG c’est qu’il ne goûtera jamais au plaisir du trône. Mais il pourrait espérer rempiler pour la primature s’il joue bien la flûte pendant la farce présidentielle pour le maintien de Goby au kibaniyi. Question. Est-ce que le soiffard de l’UPG pourra tenir sur ses deux pieds après avoir consommé cinq litres de ce cocktail explosif ?

Ecoutez ! Ecoutez-le ! Regardez-le grisé chantonner ces paroles de Dominique Voynet des Verts : « La vie politique est un sport de cannibales où il n’y aucune règle. » Waouh ! Il été inspiré. Le cocktail l’a inspiré.

Donne une louche de ce cocktail ! A Mékhé Dounké, une louche de ce cocktail ! Il veut être inspiré comme l’autre. Afakoudou ! Il veut être inspiré et capter l’attention de Goby Condé. Mékhé…Dounké…grr…taillable…grr…corvéable…grr…sur…mesure…grr…

veux…grr…lui…aussi…grr…grr…gouverner…grr…la…grr…Guinée…

Dounké fait cul sec. Il boit d’autres goulées du vin tiré par le sommelier de l’UPG. Et à ses oreilles cette sourde accusation de bourdonner : « Alpha Condé a soudoyé la procuratrice Fatou Bensouda du TPI en graissant les pattes de son mari… Elle a accepté alors de traîner le dossier et maintenant elle y apporte de la célérité. L’affaire est entendue entre eux… » Ce monde est tartiné de corruptions et de compromissions.

    

Benn Pepito