map_1st_roundLa Diversité dans l’Education Nationale.

Fonctionnaires, commerçants, entrepreneurs, hommes de métiers, religieux, savants,… peuplent les villes, se multiplient et éduquent leurs enfants dans les écoles. Dans ces écoles où les enfants de tout le monde se croisent, se font et se défont des amitiés, selon les préférences de chacun.

 

Mais notre curiosité nous amènera à nous poser cette autre question. L’égalité des chances est-elle effective entre tout ce beau monde ?

 

Au bout des chemins, nous voyons, le sexisme fourrer le nez partout, la pauvreté jouer sa carte de fidélité, et l’Etat à travers ses commis ou élites, couronner le tout par un manque de responsabilité et un désintérêt total du devenir des enfants de la Nation et de la Nation elle-même.

 

Pour éviter les statistiques, de l’élémentaire à l’université, en passant par le secondaire, où les problèmes font légion, je me permets de souligner tout de même une injustice, puisque c’en est une, avant de changer de sujet.

 

Au nom de cette Diversité, qui se devait riche et porteuse de solution, nous avons observé, de Sekou TOURE à Alpha CONDE, en passant par Lansana CONTE, des personnes devenir, autres personnages, en changeant de noms de familles sur papier, mais pas chez l’officier de l’Etat Civil, à travers un mariage.

 

La cause ? Les bourses d’études ! Nombreux sont les élèves et étudiants qui se sont vu arracher leurs bourses d’études, pour lesquelles ils ont transcendé, au profit d’un ou des types, simplement plus riches, ou simplement aux parents mieux placé dans l’administration étatique.

 

Ces pauvres dorénavant par deux fois, n’ont eues et n’auront que leurs larmes, et malgré tout, leurs valeurs intrinsèques pour se consoler.

 

Ce sont les effets des guerres saintes, des faiseurs d’à-peu-près, qui ont repris la scène des chercheurs. Bien que ces faiseurs d’à-peu-près, soient plus dangereux qu’une meute de loups, cependant personne ne s’inquiète de les voir en liberté.

 

Diversité quand tu nous tiens ! L’excès tue toujours le bon sens. Les universités guinéennes, puisqu’il faut faire un jet d’encre, je les nomme : « La catastrophe de la décennie » ouest africaine.

 

La diversification par la privatisation était une bonne idée au départ, mais une catastrophe à l’arrivée. On a pondu un « Grand n’importe quoi ». L’Education Nationale guinéenne est aux abois. Et si on pensait à plus de reformes, à plus de moyens, à plus de professionnalisation ? Et si on pensait aux lycées professionnels, aux côtés des lycées généraux ?

 

La demande excédera l’offre de cadres professionnels prêts pour l’emploi, dans un futur proche, où la Guinée sera un énorme chantier à Mines et autres entrepreneuriats, si tel n’est pas le cas présent.

 

Avec l’apparition de nouvelles données, je conclue que le modèle sociale guinéen, est à repenser (à travers, une gouvernance transitoire globale, appelant à de pensées-solutions), pour impulser une dynamique de cohésion et de synergie dans toutes les actions positives, afin que nous rejoignions le concert des Nations, à travers une Education Nationale plus forte, plus dynamique, et plus productive.

 

Si je ne fais pas l’apologie de tout ce que nous avons réussi jusqu’ici, c’est parce que nous sommes au bord du précipice. Notre ‘’Vivre ensemble’’, à travers la Diversité se meurt. Et j’en ai une forte peur. Nos cultures ne nous unis, ou ne nous rassemble plus, que dans les ‘’Shows’’ ou spectacles musicales.

 

La Poésie et le Conte se sont tus. Le Théâtre ne parle presque plus. Le Cinéma n’arrive pas à renaître de ses cendres. Et pourtant nous ne nous lassons de théâtraliser la chose publique, par événements et de shows narcissique et cynique, que les médias ne se lassent de se gaver ou de se saturer.

 

Les Arts comme toujours, n’intéressent personne, et n’ont de place qu’à l’extérieur. Est-ce, parce qu’ils ne peuvent pas intéresser un affamé, ou bien c’est parce qu’ils n’ont jamais obtenu leur place aux côtés du fameux politique ?

 

J’avoue que le calcul amateur des conséquences, a tué les yeux du politique qui n’a plus pu distinguer le bon du mauvais moteur de développent. Le profit, en l’occurrence le sien, à n’importe quel prix, l’en a empêché.

 

Là où la culture peine à s’affirmer, l’Education Nationale bute à l’abdication, quelle sera la place de la pensée scientifique ? Hourra ! Quand 9/10 bacheliers n’ont jamais ouvert un ordinateur en 2015.

 

La chose la plus hallucinante avec cette histoire, c’est le fait que nous ne nous sommes même pas encore éveillés pour nous rendre compte de notre retard excessif, sur l’échelle africaine et pis, l’échelle mondiale.

 

La pensée biologie-médicale, n’aura rien à dire dans leur crève – laboratoire et leur excellence en torture et évacuation.

 

Puisqu’il faut appeler les choses par leurs noms, si nous savions tous interpréter, comme nous savons lire ce « Grand n’importe quoi », pour nous défaire de la vision sotte qui nous anime au quotidien, nous serions parvenu à nous défaire de ces conditions de stagnation, voire de régression à grandes enjambées.

 

Mais pour ce faire, malgré que nos prières soient gonflées d’espérance, il nous faut absolument avoir le désir dissident du poète, épaulé du courage conquérant du Tigre, pour obtenir la force invincible du lion et monter enfin sur le ring du défi.

 

A suivre…

Mohamed Lamine KEITA