frontiere_fermeeLa Guinée a fermé sa frontière avec la Sierra Leone, lundi, dans un nouvel effort pour tenter d’éradiquer complètement la fièvre hémorragique à virus Ebola, selon un représentant officiel.

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a tué plus de 10 300 personnes jusqu’à présent, principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.

Le Liberia semble s’être débarrassé du virus et le nombre de cas en Sierra Leone est en déclin constant depuis quelques semaines. Par contre, en Guinée, la maladie refuse obstinément de disparaître, plus d’un an après le début de l’épidémie. Les autorités locales redoublent actuellement d’efforts pour l’éliminer.

Le président guinéen Alpha Condé a annoncé la fin de semaine dernière que les mesures d’urgence seraient «renforcées» pour une période de 45 jours dans cinq districts, dont certains, dans le sud-ouest du pays, bordent la Sierra Leone.

Selon le commandant Mamadou Alpha Barry, porte-parole de la gendarmerie nationale, la décision de fermer la frontière a été prise dans la foulée de ces nouvelles mesures d’urgence. Auparavant, les autorités guinéennes surveillaient de très près les gens qui la traversaient pour s’assurer qu’ils ne présentaient pas de symptômes d’Ebola.

La fermeture soudaine de la frontière a pris plusieurs personnes au dépourvu. Djalima Balde, une Guinéenne qui était en visite dans la capitale sierra-léonaise de Freetown, s’est retrouvée bloquée à un poste frontalier lundi.

«Nous n’avons reçu aucune information, explique-t-elle. Je suis ici avec mes trois enfants, qui ont faim. Mais ils nous disent que nous ne pouvons pas passer.»

Vendredi soir, la Guinée a déployé ses forces de sécurité à la frontière après qu’on eut rapporté que des gens de la Sierra Leone la traversaient pour fuir leur pays, mis en quarantaine pour trois jours en raison de nouvelles infections au virus Ebola.

Metro