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Dans les pays démocratiques, les activités du président de la République sont couvertes à l’aide des moyens financiers et humains mis à sa disposition, dans le cadre de l’exercice des fonctions.

Mais décidemment, avec le népotisme et le conflit d’intérêt qui règnent à Sekouthoureya, on n’est pas au bout de nos surprises. Alpha Condé qui avait fait compagne sur le thème de la moralisation de la vie publique et de l’exemplarité se trouve immiscé dans des nombreux conflits d’intérêts et de mélange du genre. Des contrats léonins, sans appels d’offres sont régulièrement octroyés à ses proches. Dans tous les secteurs d’activités, les proches du président s’arrachent les contrats au vu et au su de tous, dans la plus grande violation des règles et procédures d’octrois des marchés publics.

kpcC’est justement pour rentrer dans les petits papiers du président Condé que KPC a sorti l’artillerie lourde par la création d’un magazine gratuit pour magnifier la gloire de ce dernier. Il n’est un secret pour personne que Kerfalla Personn Camara alias KPC a connu une chute vertigineuse de ses contrats avec l’Etat, depuis le départ de Sekouba Konaté du petit palais. Pour enrayer cette descente aux enfers, le richissime KPC multiplie les initiatives. Du financement des campagnes électorales du RPG en passant par la corruption de ses proches, rien n’est laissé au hasard. Sa dernière initiative est la mise en service d’un Magazine gratuit, dénommé « Kolazine » consacré exclusivement aux voyages et activités du Président Alpha Condé, nous rapporte une source proche de deux hommes. Ce magazine serait dirigé par le trio Abdoulaye Condé (ancien directeur de comm de Dadis Camara que d’aucuns qualifient de taupe de la coordination mandingue auprès de ce dernier), Cheick Tidiane Traoré (ancien directeur de comm de l’UFR qui a depuis été chassé), et Aboubacar sakho (l’homme qui a trahi Lansana Kouyaté). Les bonnes feuilles de ce magazine se baladent un peu partout sur les réseaux sociaux.

Pour le commun des mortels, cette situation est ubuesque. Comment un opérateur économique peut-il financer un organe de presse dont l’unique objectif est de magnifier un chef d’Etat, si ce n’est pour bénéficier des faveurs de ce dernier ? De quelles retombées doit-il s’attendre ? Pourquoi Alpha Condé accepte-t-il ce genre d’actions nauséabondes qui nuisent sa présidence ? Voilà autant d’interrogations qui taraudent dans la tête de plusieurs hommes politiques avertis.

Dans un pays normal, le président serait contraint de s'expliquer sur cette liaison délicate entre un homme d’affaires et lui. Elle peut être négligeable aux yeux des autorités de Conakry, mais peut faire l’objet de destitution d’un chef d’Etat dans la plupart des pays démocratiques.

 

Affaire à suivre …

Zenab Bangoura, www.guinee58.com, Conakry