L’explosion d’une grenade dans une buvette dans un quartier populaire de Conakry lors de l’ouverture du score par les guinéens face aux ivoiriens en marge de la CAN 2015, a fait au moins trois morts et plusieurs blessés.
Le commandant Mamadou Alpha Barry, porte-parole de la gendarmerie, a affirmé à la presse francilienne que trois corps sont à la morgue de l’hôpital Donka de Conakry. Il précise ensuite que la grenade avait été déclenchée par accident par un individu répondant au nom de Kémoko Camara. "C’est une explosion accidentelle puisque lui-même a été grièvement blessé", a-t-il assuré.
De son côté, le général Ibrahima Baldé, chef d’état-major de la gendarmerie, a affirmé "pouvoir confirmer au moins un mort", soulignant que "les chiffres varient entre un et trois morts". Un médecin proche du dossier a, pour sa part, fait état d’une dizaine de blessés dont certains dans un état grave.
Une source anonyme a, quant à elle, confié que la grenade a explosé lorsque les supporteurs du Syli de Guinée ont célébré le but de l’attaquant Mohamed Lamine Yattara à la 36ème minute de la rencontre. "Nous étions tous en train de fêter le but guinéen quand nous avons entendu une forte explosion dans le bar rempli de téléspectateurs à ce moment par ce que dans le quartier il n’y avait pas d’électricité", a-t-elle affirmé.
Au coup de sifflet finale du match qui s’est soldé par un nul (1-1), des manifestations de joie ont explosé dans toute la capitale guinéenne … "On s’attendait à ce que les Ivoiriens nous laminent et nous humilient, mais notre équipe a tenu la dragée aux Eléphants", a expliqué un supporteur ivoirien, alors qu’à ce moment, les policiers ont été déployés de façon massive à Conakry.