alpha_conde_feteLes adversaires d’Alpha Condé continuent d’accuser le président guinéen de pratiquer une politique de "préférence ethnique". Ont-ils tort ?

Chantre de "l’union nationale" au lendemain de sa victoire à la présidentielle de 2010, Alpha Condé a pourtant peu infléchi le rapport de force entre Peul et Malinké  les deux principales ethnies du pays - dans la gestion de l’Etat.

Les personnalités  issues du second groupe, qui se trouve être celui du leader guinéen, tiennent fermement les ministères stratégiques et les postes clés du pays  C’est le cas des ministres Cheick Sacko  (justice) El Hadj Madifing Diané (sécurité), Mohamed Diaré (finances) et Ansoumane Condé (budget). A la justice, le secrétaire général du ministère, Moussa Kourouma,le DG des affaires criminelles,  Mamadou douba Keita, ainsi que le patron du service des infrastructures judiciaires et pénitentiaires sont de même malinké D’autres personnalités de ce groupe ethnique occupent de hautes responsabilités : le DG de la police , Mohamed Garé ;le DG du Trésor, Mamady Diané ; le DG des douanes, Toumany Sangaré ; le gouverneur de la Banque centrale de Guinée (BCG), Louncény Nabé ; le procureur général Mandjour Chérif, ; le président de la cour d’appel de Conakry, Seydou Keita ; ou encore le directeur de cabinet d’Alpha Condé, Mohamed Diané. 

Logiquement, le phénomène demeure encore plus marqué dans l’armée. Namory Traoré, Fodé Keita et Alpha Soumah, respectivement chef d’état-major interarmes, chef d’état-major de l’armée de terre et chef d’état-major de l’armée de l’air - revendiquent leur appartenance au même groupe e. Tout comme Aly Traoré, qui commande le Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA, unité d’élite), le commandant du bataillon des blindés Mamadi Touré,  ainsi que les patrons des camps Alpha Yaya et Camayenne, à savoir Sadio et Sémé Camara. 

Source : LA LETTRE DU CONTINENT