(Ses yeux étaient rouges; de lecture de noms de victimes à la Place des Nations Unies.)
N'oublie pas
L'endroit où nous avons souffert
Où le ressentiment et la poésie se rencontrent
C'est là que les espoirs reposent.
Les fascistes parlent de souveraineté
Ils signifient, permis de tuer.
Ne vois-tu pas?
Toi jeune fille sous le voile des charmes
Avec un corps aux lyrismes fatidiques
Qui a réveillé les instincts de viol.
Les vieux barbus savent
La vieille chanson
Les tensions insatiables
Pour nettoyer les plaies sanglantes
Qui insufflent les vents de la vie
Pour sauver les cendres
Les cendres brûlantes de désir.
N'oublie pas
N'oublie pas que tu es le poète
Le guerrier solitaire
Qu’ils attendent
Jusqu’à la mort
Pour un éloge sans fin.
Ourouro Bah
The Burning Ashes of a September
(Her eyes were red; of reading names of victims at the United Nations Plaza.)
Do not forget
The place we suffered
Where resentment and poetry collide
It is where that the hopes lie.
The fascists say we are sovereign
They mean license to kill.
Don't you see that?
You young girl under the vail of charms
With a body with fateful lyrics
That woke the instincts of rape.
The old bearded men know
The old song
The insatiable tensions
To clean the bloody wounds
That insufflate the winds of living
To rescue the ashes
The burning ashes of yearning.
Do not forget
Do not forget that you are the poet
The lone warrior
They will die waiting for
For an endless eulogy.
Ourouro Bah