santeFièvre hémorragique virale à Ebola - Un 27ème agent du corps médical guinéen est décédé à la suite de la fièvre hémorragique virale à Ebola, a appris samedi la PANA de source médicale, proche de l’hôpital national Donka de la capitale, Conakry, où avait été admis le malade pendant la période d’incubation de 21 jours.

Dr Chérif Nabaniou Diallo, en service à la section Néonatologie du même hôpital, précise la source, qui est décédé vendredi, avait été contaminé par un patient malade de la fièvre Ebola, interné dans cet hôpital, l’un des plus grands du pays, qui accueille les malades de l’épidémie de la capitale.En revanche, un autre médecin du même hôpital, Dr Bakary Oularé, qui avait lui aussi été malade de la fièvre Ebola, a indiqué, vendredi à la radio nationale, avoir recouvré sa santé après «un dur combat contre la mort».La fièvre Ebola, a-t-il dit, existe et ce n’est pas de la fiction, comme le pensent encore certains de nos compatriotes. « La sensibilisation reste le premier médicament contre la maladie qui peut être guérie ».En dépit des campagnes d’information et de sensibilisation menées par les pouvoirs publics, des dizaines de jeunes manifestants, originaires de la localité de N’Zérékoré (Sud), épicentre de la maladie, ont attaqué en début de semaine les locaux de l’hôpital régional où ils ont endommagé à coups de gourdins les installations, arguant que «la fièvre Ebola n’existe pas».Des jeunes de Macenta (Sud) d'où était parti le premier cas de la fièvre virale à Ebola en janvier dernier, s’étaient eux aussi attaqués aux installations et aux agents de Médecins sans frontières (Msf), déployés dans le pays depuis la déclaration de la maladie, provoquant ainsi le retrait des humanitaires dans la ville de Guéckédou, non loin, autre foyer de la maladie.

Pour sa part, Dr Sakhoba Kéita, chef de la division Prévention des maladies au ministère de la Santé, a déclaré récemment à la PANA que la localité de Macenta qui était restée deux mois sans un nouveau cas « est devenue subitement une préoccupation majeure» à cause du retour massif des dizaines de Guinéens de Sierra Léone et du Liberia voisins, deux autres pays confrontés à la malae.Le Secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé de la fièvre Ebola, Dr David Navarro, a dit au cours d’un bref séjour en Guinée qu’il était possible d’éradiquer la fièvre hémorragique virale à Ebola à la seule condition d’accroître le contrôle et d’organiser une riposte intégrée dans les préfectures des pays touchés.Ila aussi appelé à la coordination des actions, promettant un partenariat entre les Nations unies et la Guinée pour que la maladie soit vaincue au bout de six mois.Le ministère de la Santé a souligné récemment que 409 personnes sur 607 malades étaient décédées dans le pays à la suite de la fièvre hémorragique virale à Ebola.La fièvre hémorragique à virus Ébola, de la famille des Filoviridae, souligne-t-on, est une maladie hémorragique qui provoque la mort chez 50 à 90% des malades présentant des manifestations cliniques.

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés.On rappelle que la fièvre hémorragique Ebola se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge. Cette fièvre est souvent suivie de vomissements, de diarrhée, d'éruptions cutanées, d'insuffisance rénale et hépatique et d'hémorragies internes et externes.Les analyses de laboratoire, précise-t-on, révèlent une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, ainsi qu'une élévation des enzymes hépatiques.Il n'existe aucun traitement, ni vaccin spécifique contre la fièvre hémorragique à virus Ébola. Plusieurs vaccins candidats sont en cours d'essai.

Source : http://www.afriquejet.com/afrique-ouest/11447-ebola-en-guinee-deces-d-un-27eme-agent-du-corps-medical.html