fievre_Ebola_7Depuis l’annonce officielle de l’apparition de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Guinée, le 21 mars dernier, on dénombre à ce jour, 729 morts en Afrique de l’Ouest et 1300 morts personnes contaminées. La propagation de l’épidémie dans la région inquiète. Des mesures drastiques sont prises pour limiter la propagation. En Sierra Leone, le Président Ernest Baï Koroma  a décrété l’état d’urgence,  interdit les rassemblements publics et annulé son voyage pour le sommet Afrique-États-Unis, prévu le 5 et le 6 août. Au Liberia, après l’interdiction des matchs de football, la fermeture d’une partie des frontières, la dernière mesure prise porte sur la fermeture des écoles jusqu’à nouvel ordre. L’OMS, ses partenaires et d’autres, multiplient les actions pour la mise en place à Conakry du Centre de coordination sous-régional pour la flambée de maladie à virus Ebola (SEOCC). Juste pour accélérer la risposte contre l’épidémie.

C’est dans ce contexte qu’on annonce ce 31 juillet, l’arrivée, dans la soirée de la Directrice générale de l’OMS, Dr Margaret Chan. Demain vendredi, 1er août, elle participera à un  « sommet de crise » qui aura lieu à Conakry. Le sommet réunira entre les chefs d'Etat de l’Union du fleuve Mano que sont Alpha Condé de la Guinée, Ernest Baï Koroma de la Sierra Leone, Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, et Alassane Dramane Ouattara de la Côte d'Ivoire. Nul n’ignore que Médecins Sans Frontières a déclaré que l’épidémie d’Ebola est hors contrôle.

Et l’inquiétude ne réside pas seulement sur l’augmentation du nombre de cas et de décès. Elle réside surtout, dit-on, dans l’apparition de nouveaux foyers d'épidémie. « C'est-à-dire des cas d'Ebola dans des villages qui n'étaient pas touchés jusqu'ici. » L'épicentre reste le même : la région forestière frontalière entre la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. Sauf que les cas les plus nombreux ces derniers temps sont enregistrés au Liberia et en Sierra Leone.

Rappelons qu’en début de semaine, en plus des nouveaux cas enregistrés à Freetown, (capitale de la Sierra Leone), c’est Lagos (Nigeria), la ville la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest avec 21 millions d’habitants, qui est touchée par le décès en quarantaine, du Consultant du ministère libérien des finances, le 25 juillet. Arrivé le 20 juillet à Lagos, le patient, âgé de 40 ans, a été pris de violents vomissements et diarrhées. Soumis au dépistage en toute urgence, il a été déclaré mort du virus Ebola. L’hôpital et certains membres du personnel ont été isolés aussitôt et la remontée de la chaîne de contact engagée, afin de prévenir les risques. Cela a eu pour conséquence la suspension des vols vers le Liberia et la Sierra Leone de la compagnie aérienne Asky.

Pourtant le site de l’OMS précise que l’organisation ne « recommande pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée, au Libéria ou à la Sierra Leone sur la base des informations actuellement disponibles concernant cet événement. »

L’OMS indique également que les Ministères de la Santé de quatre pays d’Afrique de l’Ouest ( Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone) continuent à notifier de nouveaux cas de maladie à virus Ebola et de nouveaux décès. Entre le 24 et le 27 juillet 2014, 122 nouveaux cas (confirmés en laboratoire, probables et suspects) et 57 décès ont été notifiés par les quatre pays comme suit: Guinée, 33 nouveaux cas et 20 décès; Libéria, 80 nouveaux cas et 27 décès; Nigéria, 1 cas et 1 décès; Sierra Leone, 8 nouveaux cas et 9 décès.

Au 27 juillet 2014, le nombre cumulé de cas attribués à la maladie à virus Ebola dans les quatre pays atteignait 1323, dont 729 décès. La répartition et la classification des cas sont les suivantes: Guinée, 460 cas (336 confirmés, 109 probables et 15 suspects) et 339 décès; Libéria, 329 cas (100 confirmés, 128 probables et 101 suspects) et 156 décès ; Nigéria, un cas probable décédé; et Sierra Leone, 533 cas (437 confirmés, 38 probables et 22 suspects) et 233 décès.

La lutte devrait s’intensifier et devenir plus efficace, afin de circonscrire l’épidémie.

La transmission du virus Ebola se fait essentiellement d’une personne malade à une personne saine et vice-versa. Précisément lors de contacts avec des malades ou des personnes mortes d'Ebola. Le contrôle de l’épidémie s’avère plus difficile avec les mouvements des populations et les frontières trop poreuses.

 

La rédaction de www.guinee58.com