C’est le projet phare que s’est fixé le palais Sékouthoureya, ces dernières semaines. L’acquisition d’un avion présidentiel figure dans la short list du président Alpha Condé. L’homme qui a battu tous les records de déplacement à l’étranger depuis son arrivée aux manettes ne supporterait plus de caler son agenda en fonction des disponibilités des avions loués chers aux frais du contribuable ou mis à sa disposition par les compagnies minières.
L’information n’est pour le moment pas officielle mais la procuration de cet avion par le président Condé constitue le principal sujet de conversation des travailleurs du palais. Le ministre d’Etat de l’Economie et des Finances Mohamed Diarré aurait été sollicité pour mobiliser les fonds nécessaires. Des émissaires du président Condé auraient déjà séjourné en France à la rencontre de l’avionneur français Dassault Aviation.
Alpha Condé qui vivait des allocations familiales françaises aurait ôté ses habits d’homme modeste au profit de la folie de grandeur avec ses nombreux corollaires. Alors que la population qui tire le diable par la queue, le président Condé aurait décidemment d’autres préoccupations que de fournir de l’eau et l’électricité, de pallier à la déliquescence de nos hôpitaux, corriger l’état lamentable de l’éducation, etc.
Au-delà de cette déconnexion aux préoccupations de nos compatriotes, cette acquisition livrerait notre pays à des probables sanctions des institutions de Breton Woods (FMI et Banque Mondiale). Il convient de préciser qu’après l’achat d’un avion présidentiel par le président malien IBK, la banque mondiale avait suspendu toutes les aides à destination du Mali. La Guinée subira-t-elle le même sort?
Affaire à suivre …
Ismaël Cissé, www.guinee58.com