poesieDans mes lettres de noblesses
Je parlerais d’Amour et de fierté
D’aise et de délicatesse.


Ce sont là mes lettres de lionceau noir
Qui purifient les baves des langues éhontées
Pour les rappeler à l’ordre de l’Histoire.
En elles je retrouverais en chaque lettre
De l’alphabet la divine lettre
Écrite d’une main de noble savant.
Bohémiennes ces lettres ne sont rien que transe
D’une âme trans-générationnelle
Qui n’est autre que mienne qui pense.

 

Dans mes lettres de noblesses
Mes heures caravanières qui traversent
Le temps du désert de la vie
Se heurtent et se mêlent à d’indécis
Moyennement alimentés par le haut de leur sommet
Et qui gravent de balivernes par leurs écumes les marais.

 

Dans mes lettres de noblesses
Je parlerais de cet Amour Interdit
Et de cette fierté éclopée en liesse,
De ces âmes sensibles en BERNE
Qui naïvement enchantées
Renoncent et vont et viennent.

 

Dans mes lettres de noblesses
J’enracine mes certitudes de fier
D’une âme éclairée d’hier,
J’abreuve la fontaine qui tarit
Et qui se meurt en joie écervelée
Pour une fois réveiller les morts sacrés.
Car dépourvues d’âmes témoins
Ces lettres de mes lettres fières
Ne sont que lettres postées par fenêtre
Nos terres auront survécu pour rien
Et l’histoire pour un moins que rien
Ne serait fière de sa parole Noble.

 

Dans mes lettres de noblesses
Je parlerais d’ennemis de la raison
Et de la défaite de l’âme fondue en saison
Je parlerais de mes heures perdues
De ma solitude et de ses vertus
De ma peur et de mes combats avant trépas,
La fuite de mes rêves
Sur le chemin de mes aimables trêves
L’encense de mes pas sur mon train de mystère.

 

Mais je parlerais du temps qui passe
Qui s’est tordu pour briser
Mais qui s’est refait pour restaurer
J’imagine l’existence
L’aventure mondaine
L’Amour qui berce l’espoir.

 

Dans mes lettres de noblesses
Le miracle et l’infini se pressent
Les étoiles admirent leurs lueurs
L’intensité de l’instinct
Noie la timidité de la douleur.
Et tortuosité et mensonges
Ne sont plus que vains songes

 

Aimable mais loyal
Sévère mais tolérant en avale,
Mes sens s’ouvrent aux champs guerriers
Le destin, l’enthousiasme
L’audace d’espérer dans le marasme
Pour tant de blé, tant de gibier et de temps

 

Dans mes lettres de noblesses
J’évoquerais le Manden
J’évoquerais le Foutah
J’évoquerais le Benna
J’évoquerais la Forêt Sacrée
Pour revivre Soundjata et sa suite
Non en détresse.

 

Je parlerais de ces hautes figures
Pour élever ma fierté de Mansa
J’enseignerais à mon Soleil Levant
La Grandeur de ces Rois

Au nom de l’Amour
Mes lettres de noblesses seront sans fin
Et porteront avec joie
Le vent de mon AMOUR ETERNEL.

 

KEITA Mohamed Lamine, Inédit