lansana_kouyateLa mascarade du recensement général de la population qui a eu comme conséquence le gonflage des chiffres en Haute Guinée domine l’actualité politique de ces dernières semaines. Tous les guinéens épris de paix et de justice condamnent avec force cette nébuleuse action d’Alpha Condé qui risque de mettre le feu au poudre à moins d’un an de la présidentielle.

A l’instar des leaders d’opinions, la classe politique a dénoncé ce fourre-tout du recensement électoral qui a été à la base de guerres civiles dans de nombreux pays dont la Côte d’Ivoire où les ex-présidents Bedié et Gbagbo avaient inventé le terme « ivoirité » pour exclure du recensement, les ivoiriens du nord.

De Sidya Touré à Cellou Dalein Diallo en passant par Faya Millimono, sans oublié Mouctar Diallo et Aboubacar Sylla, les leaders politiques ont fortement condamné ces statistiques artificielles qui font de la Haute Guinée, la région la plus peuplée de notre pays. Seul Lansana Kouyaté et son parti le PEDN sont restés muets sur le sujet. Aucune réaction, aucune condamnation. L’homme qui a trahi les manifestations légendaires de Janvier – Février 2007 continue de briller par son silence. Son parti, le PEDN ne s’est non plus pas exprimé comme si cette mascarade du recensement arrangeait l’ancien diplomate onusien qui reste motus et bouche cousue à chaque fois que le régime de Conakry pose des actes qui n’arrangent que la Haute Guinée et ses ressortissants.

Il convient de rappeler que Lansana Kouyaté est le seul à n’avoir pas dénoncé les nominations sur des critères ethniques pratiquées par Alpha Condé depuis son arrivée aux manettes. L’ancien premier ministre de consensus est également l’un des rares à n’avoir pas fustigé les recrutements ethniques et régionalistes dans l’armée et dans la fonction publique.

Ce silence de Monsieur Kouyaté sur ce fiasco du recensement prouve sans nul doute que son combat est similaire à celui d’Alpha Condé, c’est-à-dire favoriser la suprématie de la Haute Guinée au détriment des autres régions de la Guinée.

 

Nous y reviendrons …

Moussa Marah, www.guinee58.com, Conakry