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Les temps sont durs pour l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté. Isolé au sein de la classe politique pour son refus de siéger à l’Assemblée nationale alors qu’il est l’un des grands manœuvriers de la mascarade électorale en faveur du régime lors des dernières législatives, le volte-face de Kouyaté agace jusqu’au sein même des membres du bureau politique national de son parti.

Lansana Kouyaté qui a pesé de tout son poids pour que la réforme de la CENI soit avalisée en l’état et que l’accord du 03 Juillet soit paraphé par l’opposition n’a cessé ces derniers temps de jouer au « boulanger ». Cette attitude de l’homme qui a trahi le peuple de Guinée après sa nomination au poste de premier ministre de consensus, agace et irrite.

Les derniers coups de colère contre l’attitude misogyne du président du PEDN Lansana Kouyaté se sont matérialisés par les démissions de deux hauts cadres de son parti. Il s’agit de Mamady Traoré Secrétaire aux relations extérieures du PEDN qui n’est autre que l’époux de Djalikatou Diallo, députée virée comme une mal propre par M. Kouyaté. Dans sa lettre de démission dont nous détenons copie, M. Traoré a dénoncé les pratiques malsaines, les calomnies et les dérives anti-démocratiques de Monsieur Lansana Kouyaté.

L’autre démissionnaire est M. Bangaly Camara, Secrétaire politique du bureau exécutif national du PEDN. Pour justifier son départ du navire PEDN, Monsieur Camara n’a pas mâché ses mots sur les comportements révoltants de Monsieur Kouyaté. La démagogie, le mensonge, le copinage, la discrimination et les dérives anti-démocratiques qui sont pratiquées au sein du PEDN constituent selon lui les motifs de sa démission.

Accusé à tort ou à raison de jouer les pions d’Alpha Condé pour déstabiliser l’opposition avec en récompense, prendre la succession de ce dernier en 2020, le masque de Lansana Kouyaté tombe jour après jour. Pour maints observateurs politiques, le jeu politique de Kouyaté demeure illisible. Ses voltefaces et ses revirements laissent penser qu’il compte sacrifier l’intérêt général de la population au profit de son intérêt personnel. Comme il l’avait fait lors de son passage à la primature au poste de premier ministre où il s’était contenté de remplir ses poches et celles de ses proches tout en oubliant les nombreux blessés, les dizaines de morts et les dégâts matériels importants qui ont émaillé lors des évènements de Janvier – Février 2007 et qui ont eu comme conséquence sa nomination au poste de premier ministre, chef du gouvernement de consensus.

Selon des militants du PEDN auxquels nous avons tendu le micro, les sales temps de M. Kouyaté ne font que commencer. D’autres démissions en cascades devraient suivre dans les prochains jours.

Nous y reviendrons …

Aly Soumah, www.guinee58.com, Conakry